Haïti

Le Canada demande à ses citoyens d’éviter tout voyage non essentiel en Haïti





En raison des violentes manifestations qui secouent Haïti depuis plusieurs jours, Ottawa demande à ses citoyens d’éviter tout voyage non essentiel dans le pays alors qu’une centaine de Québécois sont actuellement coincés à Port-au-Prince forçant donc Air Transat à suspendre la vente des forfaits sur la Côte des Arcadins jusqu’à la fin du mois.

Selon Radio Canada, il s’agit de deux groupes de touristes Québécois qui avaient acheté un forfait tout inclus auprès d’Air Transat. L’un des groupes devait prendre l’avion dimanche dernier, l’autre mercredi.

Les transferts de l’Hôtel Royal Decameron à l’aéroport international Toussaint Louverture n’ont pu se faire à cause de la présence de barricades sur les routes.

« La compagnie aérienne Transat a dû annuler le transfert vers la capitale parce qu’elle n’était pas en mesure d’assurer la sécurité des voyageurs pendant le trajet d’une heure et demie qui les sépare de l’aéroport », a fait savoir Radio Canada.

Transat a donc demandé à ces voyageurs Québécois de ne pas quitter leur hôtel, le Royal Decameron. «Les passagers sont toujours en sécurité à l’hôtel. Ils sont hébergés, évidemment, par Air Transat», explique Debbie Cabana, directrice en relations publiques pour Transat, à TVA Nouvelles, un autre média canadien.




Le gouvernement canadien de son côté assure suivre cette situation d’insurrection populaire de très près. «La vie et la sécurité des Québécois, des Canadiens qui sont en Haïti est important on est en discussion constante avec les autorités et notre ambassade là-bas», a affirmé Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des langues officielles et de la Francophonie, conseillant aux voyageurs actuellement en Haïti d’aller consulter le site web du gouvernement du Canada où sont recensés les avis et les conseils aux voyageurs.

Plongé depuis le 7 février dans une crise politique profonde, avec pour principale conséquence les activités paralysées par des violentes manifestations populaires dans les principales villes du pays, Haïti est devenu une destination à risque que plusieurs capitales du monde, Washington, Paris et maintenant Ottawa, déconseillent à leurs ressortissants.

Au moins six personnes ont trouvé la mort depuis le début du soulèvement populaire. Mardi, 78 détenus de la prison civile d’Aquin, une petite ville du sud du pays, se sont évadés, à la faveur d’une manifestation contre le pouvoir qui se déroulait à proximité.

La colère populaire se cristallise autour de la personne de Jovenel Moïse, au pouvoir depuis deux ans, à qui les manifestants reprochent de ne pas avoir tenu ses promesses et d’avoir contribué à l’aggravation de la pauvreté dans le pays.




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