Zinedine Zidane, le choc et l’émotion
Ancien capitaine des Bleus,
Zinedine Zidane savait accueillir les jeunes joueurs en équipe de
France comme l’a raconté Philippe Mexès.
Zinedine Zidane a laissé une trace indélébile en équipe de
France. Ses deux buts marqués face au Brésil lors de la finale de
la Coupe du monde en 1998 l’ont fait entrer au panthéon du sport
français et sa figure a parfois été intimidante pour ses jeunes
coéquipiers.
Invité du podcast Kampo, Philippe Mexès s’est d’ailleurs souvenu
de sa première sélection en équipe de France alors qu’il n’avait
que 20 ans. « Ma première sélection, c’était à Chypre
(NDLRÂ : Ã Malte, le 22 octobre 2002) et quand je rentre, il y
a Zidane sur le terrain. Je ne réalise pas totalement. C’est un
rêve que je réalise, donc j’étais tétanisé. Je ne sais pas où me
mettre, je ne sais pas qui je suis. Je me demande ce que je fais
là », a-t-il raconté.
Mais à en croire l’ancien Auxerrois, Zinedine Zidane était
pourtant aux petits soins pour les nouveaux joueurs de l’équipe de
France. En atteste son joli geste à destination du natif de
Toulouse lorsque les dernières innovations hi-tech leur ont été
présentées à Clairefontaine. « Une personne arrivait Ã
Clairefontaine avec les nouveaux téléphones, le nouveau Motorola,
le nouveau Nokia, le DVD portable avec la batterie de 3h… Moi je ne
pouvais pas acheter ça. Avec un nouveau contrat, tu gardes ton
argent », a-t-il expliqué
La générosité de Zinédine Zidane
« Zidane dit à Nino (surnom de Wiltord): ‘Qu’est-ce que
tu lui fais comme cadeau ? Tu fais un cadeau à Djibril (Cissé) et
moi à Philippe.’ Je n’avais rien pris, j’avais honte, je ne pouvais
pas accepter ça. Je suis mal à l’aise », a-t-il
poursuivi, ajoutant : « Le soir, je suis dans
chambre, j’entends toquer. Zinedine entre. Il avait un DVD portable
avec la batterie de 3h à côté. Et il me dit: ‘Tiens
cadeau.’ »
Le geste de Zinedine Zidane a profondément marqué Philippe
Mexès. « J’étais ému, choqué. Là j’ai vu la personne que
c’était », a-t-il soufflé, reconnaissant néanmoins avoir
rarement été heureux en équipe de France. La faute notamment Ã
Raymond Domenech. « Je ne pouvais pas le voir, que ce soit en
Espoirs ou en équipe de France, je ne l’ai jamais aimé, a-t-il
lancé à son sujet. Je ne me sentais pas bien. ‘Le bélier ne
joue pas avec le scorpion, le scorpion ne joue pas avec le
taureau…’ Pour moi, ce n’est pas du foot, on n’est pas au théâtre.
»
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