Zarco trahi par ses pneus

Le changement de conditions de piste n’y a rien
fait. Ce samedi, à l’occasion d’une course sprint du Grand
Prix d’Allemagne disputée sur une piste humide qu’il avait achevé
en septième position, Johann Zarco avait pesté contre la difficulté
à faire monter en température ses pneus. Alors que la piste du
Sachsenring avait pu sécher ce dimanche entre le warm-up et
l’extinction des feux, le pilote de l’écurie LCR s’est plaint
d’avoir été dans la même situation. « Comment j’ai perdu
autant de température sur le pneu avant, s’est-il
interrogé dans des propos recueillis par le site spécialisé
motorsport.com. L’équipe s’est excusée mais même
eux sont encore surpris des données qu’ils ont pu avoir. Donc ça
met les boules. »

Un manque de température que le Cannois rend responsable de la
chute qui a mis un terme prématuré à sa course au bout de 18 tours.
« Le pneu était à moins de 70°C et c’est pour ça que j’ai
chuté, a-t-il affirmé. Normalement, nous sommes plutôt à
80, 85, voire entre 80 et 90. Nous avons donc perdu près de 15
degrés sur le pneu avant. » Avant cette mésaventure, Johann Zarco a
pu s’apercevoir que jouer les premiers rôles n’était pas à sa
portée malgré un départ depuis la première ligne de la grille de
départ. Il a toutefois souligné sa régularité lui permettant
d’espérer un bon résultat.

Zarco : « J’avais tout sous
contrôle »

« Je ne pouvais pas rester avec le groupe de tête car
ils avaient un rythme un peu meilleur que le mien. Mais
après dix tours, je ne perdais plus autant et je contrôlais assez
bien, a confié le vainqueur du dernier Grand Prix de France.
J’étais content d’être en sixième position. J’espérais peut-être
revenir sur les gars devant moi. J’espérais qu’avec des pneus usés,
je pourrais garder ce rythme. La bonne chose, c’est que je
prenais un peu d’avance sur Fabio Quartararo, donc ma place était
assurée. » Mais il a un temps envisagé de laisser revenir
son compatriote en raison d’un autre souci lié aux pneumatiques,
ayant une pression trop basse dans la gomme avant le mettant sous
la menace d’une pénalité.

« Je me suis rendu compte que ma pression était trop
basse et pendant deux tours, le compteur ne bougeait plus.
Il restait treize tours et je devais encore en faire dix avec le
pneu avant qui perdait de plus en plus de pression, a expliqué
Johann Zarco. Je ne voulais pas attendre Fabio Quartararo, mais ça
aurait été la meilleure solution. Mais l’accident n’est pas
dû au fait que j’ai poussé, j’ai vu le drapeau jaune. J’avais tout
sous contrôle, j’étais bien, mais dans la descente, en inclinant la
moto, j’ai chuté. » Un Grand Prix d’Allemagne qui s’est
ainsi conclu sur un abandon pour la troisième fois sur les quatre
dernières courses, ce qui le fait reculer au septième rang du
championnat du monde pilotes.