Zarco s’accroche, Quartararo perd patience

Ce n’était pas un grand jour pour les pilotes français. Au terme
d’une course sprint une nouvelle fois remportée par Marc Marquez,
Johann Zarco a dû se contenter du point de la neuvième place. Après
avoir connu la victoire en France puis le podium en
Grande-Bretagne, l’ancien double champion du monde Moto2 reconnaît
qu’il doit faire le dos rond. « On a vraiment du mal, et là, il
faut se remettre en condition pour accepter de faire des places qui
font moins rêver », a-t-il confié au micro de Canal+
quelques minutes après avoir passé le drapeau à damier.

Justifiant ses deux chutes durant la matinée par le fait d’en
avoir « trop voulu », il concède être limité par son
matériel. « On ne peut pas m’en vouloir de trop en vouloir,
malheureusement ça me joue des tours, a déclaré Johann Zarco. On
casse du matériel, on ne progresse pas, donc à un moment donné il
faut accepter qu’on n’est pas encore au niveau. » Concédant
qu’il ne faut « pas trop en vouloir » ni s’imaginer jouer
les premiers rôles à chaque fois, le Cannois ajoute qu’il «
faut presque patienter pour que les opportunités » se
présentent à lui et « être prêt pour les prendre ». Pour
cette course sprint, le Tricolore a été un peu seul contre
tous.

Zarco veut « être dans le Top 10
»

Il a opté pour le pneu medium à l’arrière alors que le tendre a
été la solution globalement acceptée sur la grille de départ. Un
choix dont il s’est réjoui, affirmant que « ce n’était pas
vraiment osé » et qu’il lui a « permis d’être assez
constant, de pouvoir essayer de lutter ». « Je trouve que
ça m’a quand même permis de maintenir ma position, a ajouté Johann
Zarco. Je suis content de voir que, par rapport à ce qu’on
travaille, on n’était pas dans le faux. »

Alors que la pluie pourrait s’inviter ce dimanche sur le Red
Bull Ring, Johann Zarco assure qu’il y a « moyen de continuer
de rêver » même s’il se donne pour objectif réaliste d’«
être dans le Top 10 » à l’arrivée. S’il y a de l’espoir dans
le garage de l’écurie LCR, ce n’est visiblement pas le cas chez
Yamaha. « Il n’y a rien qui va ce week-end », a affirmé
auprès de Canal+ Fabio Quartararo après avoir terminé
onzième de cette course sprint qui n’a pas souri aux pilotes du
constructeur japonais. « On donne le maximum, on essaie de
trouver de bonnes informations, mais on voit que, clairement, on
est très loin sur ce circuit », a ajouté le champion du monde
2021 avant de mettre le doigt sur le manque de performance de sa
Yamaha.

Quartararo : « Personne ne trouve
aucune différence »

En duel avec Franco Morbidelli en début de course, « El
Diablo » a noté que son ancien coéquipier « est passé à
l’extérieur comme si de rien n’était ». S’il comptait sur la
présence de quatre motos sur la grille de départ cette saison avec
le ralliement de l’écurie Pramac, Fabio Quartararo assure que le
problème est plus profond qu’un manque de compréhension du
matériel.

« On teste, mais au final, c’est comme si on ne changeait
rien, parce que ce sont toujours les mêmes problèmes, a-t-il
ajouté dans des propos recueillis par le site spécialisé
motorsport.com. En plus on est quatre, chacun essaie
quelque chose, personne ne trouve aucune différence. Je pense que
ça ne sert à rien de vraiment changer énormément de choses. »
Et même la mise en place dès ce week-end d’un système électronique
permettant de contrôler la stabilité de la moto n’a pas été d’une
grande aide pour Yamaha.

« On change énormément de choses sur l’électronique, mais
même le contrôle de stabilité qui a été introduit ici, on ne peut
pas l’utiliser parce qu’on ne sait pas l’utiliser », a-t-il
concédé dans une moue désabusée. Alors qu’il s’élancera une
nouvelle fois depuis la 16eme position de la grille de départ ce
dimanche, il est difficile d’imaginer « El Diablo » réaliser une
folle remontée sur un circuit décidément défavorable à Yamaha.