Yabusele vide son sac sur le staff français

Guerschon Yabusele s’est laissé
aller cette semaine à de lourdes révélations quant aux coulisses de
l’équipe de France de basket durant les JO de Paris
2024.
Près d’un an après la formidable épopée olympique des Bleus du
basket aux Jeux de
Paris 2024, Guerschon Yabusele a décidé de vider son
sac quant aux circonstances de l’événement. Car si la France a
atteint et joué une finale d’anthologie contre les Etats-Unis cet
été-là , ce n’est que par la grâce de ses hommes de terrain selon
l’intérieur des Knicks.
Au détour d’un podcast animé ces jours-ci par ses futurs
coéquipiers Josh Hart et Jalen Brunson, le colosse tricolore qui
s’est permis de dunker sur LeBron James himself assure en effet que
le staff même des Bleus avait lâché prise après la rouste reçue
contre l’Allemagne lors de la phase de groupes (71-85).
« C’était notre premier tournoi avec Wemby (Victor
Wembanyama, ndlr), c’était une nouvelle équipe et nous
essayions de créer un nouveau collectif afin d’écrire l’histoire.
On se devait de comprendre que jouer les Jeux à la maison, ça
n’arrive qu’une fois dans une vie, dixit Guerschon Yabusele,
histoire de planter le décor. On a mal commencé la compétition
honnêtement. On bat le Brésil, on manque de perdre contre le Japon…
Et juste avant le quart de finale on s’incline salement contre
l’Allemagne en étant menés de 30 points. »
« Il n’y avait plus que nous, les joueurs », dixit
Yabusele
« A ce moment-là , tout le monde – et je pense que c’est
la première fois que je le dis publiquement – tout le staff
technique et quelques représentants de la Fédération imaginaient
que c’était terminé, poursuit le natif de Dreux, il y a 29 ans
de cela. On devait jouer le Canada en quarts de finale. Tout le
monde disait qu’on n’avait aucune chance de les battre. C’était
fou. Il n’y avait plus que nous, les joueurs. Et on voyait les
coaches en train de chercher à blâmer les
responsables… »
Si des tensions sont apparues en effet lors du tournoi – avec un
règlement de comptes corsé observé entre Evan Fournier et le
président de la FFBB d’alors, Jean-Pierre Siutat – la rupture entre
les joueurs et leur encadrement technique n’était pas apparue aussi
marquée il est vrai. « L’atmosphère était folle,
narre encore dixit Guerschon Yabusele. Nicolas Batum et Nando
de Colo ont fait un super boulot afin de rassembler l’équipe et
nous dire: « Ça repose sur nous, ce qui est passé est passé.
Nous avons déjà perdu la moitié de l’équipe, personne ne croit en
nous… » Du genre, c’est nous contre le reste du
monde ! » Avec la suite – magnifique – que l’on
sait: victoire sur le Canada en quart (82-73), revanche sur
l’Allemagne en demie (73-69), et finale inoubliable perdue contre
Team USA (87-98).
Comments 0