Wendie Renard, les très lourdes accusations

L’emblématique défenseure de
l’Olympique Lyonnais n’a guère apprécié les conditions du départ de
Jean-Michel Aulas
Wendie Renard s’apprête à un peu plus entrer dans la légende de
l’Olympique Lyonnais. Si elle devrait de nouveau manquer à l’appel
ce mercredi soir à Nantes en raison de sa blessure au pied, la
Martiniquaise devrait en revanche être rétablie ce week-end pour le
match retour des demi-finales de la Ligue des champions face Ã
Arsenal et ainsi pouvoir disputer son 500e match avec l’OL.
Et à l’en croire, une telle longévité dans un même club serait
sans doute désormais impossible au vu de l’évolution du football
féminin. « Pour moi, en termes de progression, il n’y
avait pas mieux. Je pense que si j’avais commencé ma carrière
aujourd’hui, je n’aurais pas fait toute ma carrière à l’OL car de
nombreux clubs sont aussi structurés, avec des moyens
d’entraînement. Mais je n’ai aucun regret d’avoir fait tout ça,
toutes ces années à l’OL. Je suis très fière », a-t-elle
confié dans une interview à L’Equipe.
A Lyon depuis 2006, Wendie Renard a vu l’OL grandir et sait ce
que le club doit à Jean-Michel Aulas, aux manettes du club jusqu’Ã
son départ précipité en 2023. Un départ que n’a d’ailleurs pas
digéré la capitaine rhodanienne.  « Jean-Michel Aulas
était là tous les jours : l’OL, c’était son joujou. C’était
quelqu’un avec le cœur sur la main, très respectueux. Quand j’ai
appris son départ par la presse, je n’ai pas compris »,
a-t-elle fustigé, ajoutant : « Sur la manière de faire, ce
qu’il s’est passé est inadmissible. Il restera toujours pour moi
quelqu’un de très important. Il a mis en place des choses à une
époque où le football féminin n’était rien. »
Wendie Renard reste confiante
Pour autant, la défenseure tricolore, qui a déjà empilé 17
titres de championne de France et huit Ligue des champions et reste
l’un des meilleurs atouts du club rhodanien, se veut confiante pour
la suite. « On a de la qualité. On a un noyau, a-t-elle
expliqué. Après, on voit qu’il y a un fossé entre le centre de
formation et le groupe pro. L’intensité n’est pas la même. Beaucoup
de jeunes se blessent. Il y a peut-être des choses à revoir dans la
formation. Je pense qu’on a de l’avenir, on a des jeunes qui ont du
talent. L’arrivée de Michele Kang permet aussi à l’OL de rester
ambitieux, au niveau français et européen. »
Wendie Renard est d’ailleurs très élogieuse avec la nouvelle
patronne de l’OL féminin. « C’est une femme qui a toujours
envie du plus haut niveau. Elle vient régulièrement, environ une
fois par mois. Elle fait beaucoup de choses aussi pour les
sportives que nous sommes, elle essaye de professionnaliser encore
plus le football féminin, en faisant des études sur l’impact des
menstruations sur la performance, par exemple. Sur le long terme,
ce sera capital », a-t-elle ainsi souligné.
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