Victor Wembanyama, la grosse inquiétude

Victor Wembanyama pourrait ouvrir son palmarès, la nuit
prochaine. Le pivot tricolore et les Spurs ont en effet rendez-vous
à Las Vegas avec les Knicks pour disputer la finale de la NBA Cup.
Un match qui ne sera « pas pris à la légère », comme il
l’a confié à L’Equipe à la veille de la rencontre.

« En tant que compétiteurs, on veut gagner chaque
match. Et celui-ci apporte quelque chose de nouveau, a-t-il
indiqué, ajoutant : « Ce ne serait pas une étape
énorme, mais quand même une étape importante. Ça montre simplement
que nous nous préparons, et que nous passerons ensuite à des
matches plus importants en play-offs. »

L’ancien Parisien ne compte d’ailleurs pas ouvrir de
champagne en cas de sacre. « Nous ne sommes qu’au milieu de la
saison. Ça ne veut pas rien dire, mais ce n’est pas si significatif
que ça de gagner ce tournoi. Il faut rester humble »,
a-t-il souligné.

« La vie est courte »

Un sacre aurait néanmoins une saveur toute particulière. Et pas
seulement parce que les Spurs sont en pleine
reconstruction. Victor Wembanyama a encore en tête la douleur
ressentie lorsque les médecins lui ont annoncé qu’il souffrait
d’une thrombose veineuse à l’épaule.

« Je m’en souviens très bien. Cela fera bientôt un an
que je l’ai appris. J’ai probablement passé cinq minutes dans un
état d’effondrement total. Évidemment, j’ai pleuré, j’étais triste.
J’ai vraiment ressenti la fragilité de la vie et de la
santé », a-t-il raconté dans une interview accordée à
ESPN, ajoutant : «  Je ne pensais plus au
basket. Tout à coup, le basket n’était plus ma priorité. Dans une
situation comme celle-ci, où il faut prendre des mesures
rapidement, on est malheureusement obligé de faire des choix. Il y
a cette crainte de ne pas faire le bon choix. »

Et Wemby de confier avoir cru à ce moment-là qu’il ne pourrait
plus jouer au basket. « Mais ce n’était pas justifié.
J’avais besoin de temps pour me retrouver et aller mieux,
a-t-il expliqué. Ça a été mon moteur tout l’été et je pense que
ça le restera pour le reste de ma carrière. C’est le meilleur
exemple qui soit pour montrer que la vie est courte, que la
carrière est courte. Elle peut s’arrêter comme ça. Il n’y a donc
pas de temps à perdre.»