Verstappen, la fierté malgré tout

Max Verstappen n’a pas réussi la passe de cinq.
Encore en lice pour le titre mondial au départ du Grand Prix d’Abu
Dhabi, le Néerlandais a tout donné au fil des 58 derniers tours de
la saison. S’il est allé chercher une huitième victoire cette
saison, il n’avait pas toutes les cartes en main avec Lando Norris
qui n’avait besoin que d’un podium pour lui succéder au palmarès du
championnat, prenant la troisième place sous le drapeau à damier.
Ce qui lui faire dire qu’il n’a « pas vraiment de regrets »
de céder la couronne mondiale au Britannique au terme
d’une saison intense jusqu’au bout.

« On ne pouvait pas faire grand-chose de plus dans la
deuxième moitié de saison, où on a opéré un incroyable
retournement de situation, a ajouté Max Verstappen au micro de
Canal+. Entre la mi-saison et maintenant, on est beaucoup
plus heureux, plus confiant en tant qu’équipe et c’est bien pour la
saison prochaine. » Un son de cloche qui était le même chez son
patron Laurent Mekies, qui a affirmé qu’il y avait « 1000
personnes à Milton Keynes qui n’ont jamais voulu
abandonner » alors que la première moitié de saison était
loin des attentes. Et ce malgré une monoplace qui « n’avait pas
atteint à ce moment-là un niveau suffisant par rapport aux
objectifs de l’écurie ».

Mekies: « Tout le monde a pris
encore plus de risques »

Malgré tout, l’écurie Red Bull a été porté par un état d’esprit
basé sur la prise de risques, que cela paie ou pas en piste. « On
était à la quatrième place, on n’arrivait pas à se battre assez
souvent pour la victoire, a rappelé le dirigeant français sur
Canal+. Il y a eu une deuxième partie de l’année
pendant laquelle tout le monde a pris encore plus de
risques, tout le monde a poussé encore plus fort et, petit
à petit, l’équipe de Pierre Waché a débloqué un peu plus de
performance. Ça n’a pas été linéaire, on s’est cassé la
figure deux ou trois fois. »

Il évoque ainsi les échecs de Budapest avec une neuvième place
ou de Zandvoort quand le Néerlandais s’était incliné face à Oscar
Piastri. Malgré cela, le redressement a été spectaculaire, bien
aidé par ce que Laurent Mekies a présenté comme « la magie
de Max Verstappen ». Le Néerlandais, quant à lui, tire une
certaine fierté même si le titre lui échappe pour peu de choses. «
Perdre pour deux points ce n’est pas ce qu’on
veut, mais que ce soit un, dix ou vingt points, peu
importe, le résultat reste le même, a-t-il confié. On est fiers et
je suis content de la course et du week-end, qui a été très
agréable. C’est une belle fin de saison. »

Verstappen et l’émotion du
premier titre pour Norris

C’est ce qui transpire également des propos d’Helmut Marko,
influent conseiller du groupe Red Bull pour le sport automobile
après cette explication finale riche en émotions. « Nous sommes
fiers d’être revenus de 104 à deux points, et nous sommes déçus de
perdre pour deux points, a affirmé l’ancien pilote autrichien dans
des propos relayés par le magazine Autosport. Ça n’a pas
suffit, et c’était une Red Bull face à deux McLaren. » Au-delà de
pointer du doigt le comportement d’un Yuki Tsunoda « un peu trop
motivé » à l’idée d’aider son coéquipier, il espérait que « Charles
Leclerc et George Russell soient plus rapides » pour s’intercaler
entre Max Verstappen et les McLaren.

Malgré tout, Helmut Marko gardera en mémoire « une année
incroyable, avec des courses impressionnantes, des dépassements
incroyables ». Max Verstappen, quant à lui, a conclu par
une pensée pour Lando Norris. Il a confié que « c’est très
émouvant de remporter son premier titre », qui est « un
rêve pour tous les pilotes et toujours un moment spécial ». Alors
que la F1 se lance dans l’inconnu avec une réglementation technique
totalement renouvelée en 2026 et notamment Red Bull qui utilisera
son propre moteur développé avec Ford, il faudra compter sur Max
Verstappen pour tout donner et aller chercher ce cinquième titre
s’il en a la possibilité.