Vasseur raconte les difficultés de créer la monoplace de 2026

Dans une interview au journal
L’Equipe, le patron de l’écurie Ferrari Frédéric Vasseur raconte
les difficultés rencontrées pour créer la monoplace 2026, qui verra
un nouveau règlement technique entrer en vigueur en Formule
1.
Des voitures plus légères, des pneus plus étroits, des ailerons
modifiés, le DRS supprimé… En 2026, un nouveau règlement technique
va entrer en vigueur en Formule 1 et il promet de rebattre les
cartes entre les écuries. Mais concrètement, que cela signifie-t-il
pour les écuries ?
Dans les colonnes de L’Equipe, Frédéric Vasseur, le
patron de la Scuderia Ferrari, détaille les difficultés rencontrées
ces derniers mois pour créer cette nouvelle monoplace. L’ingénieur
français raconte notamment qu’il a fallu du temps pour avoir tous
les éléments en main : « La première étape, c’est de recevoir
la règle et la décrypter. Le projet moteur, on connaît le règlement
depuis quatre ans (…) Pour le moteur 2026, on a commencé par
construire deux ou trois moteurs en parallèle pour essayer
plusieurs idées avant de se lancer dans un modèle. Le
problème du moteur, c’est le temps d’usinage de certaines pièces
qui est très long. Le châssis, lui, c’est une autre
histoire. Le règlement final, on ne l’a connu qu’à la toute fin
d’année 2024. »
Vasseur : « La photo de
Barcelone ne sera pas celle de Suzuka »
Ferrari a bien sûr commencé à travailler dès 2025 sur la
monoplace de 2026, tout en continuant à apporter quelques
développements à la voiture actuelle. « Nous n’avons plus
travaillé l’aéro après nos dernières pièces arrivées en Autriche
(fin juin, ndlr), mais la SF-25 a continué d’évoluer, avec les
suspensions, les réglages, le travail sur la chauffe des pneus, le
patin du fond plat. Ce n’est pas comme si on s’était mis en
pause », précise Vasseur.
Les premiers essais permettront d’en savoir un peu plus sur les
écuries qui sont en avance sur les autres, mais Frédéric Vasseur
estime que les choses pourront évoluer tout au long de la saison :
« On fait tous des paris, mais avec ce nouveau règlement, on
devrait pouvoir corriger. En 2025, si vous regardez les tests de
Bahreïn (en début de saison) et le classement d’Abu Dhabi (le
dernier GP), il n’y a aucune surprise. L’an prochain, cela
va changer tout le temps. La photo de Barcelone (tests à
huis clos en janvier) ne sera pas celle de Suzuka (troisième GP de
la saison, le 29 mars). Aux essais de Bahreïn 1 (début février), on
va commencer à voir les vraies voitures. Et peut-être à Bahreïn 2
(mi-février), il y aura des surprises sur les choix d’ailerons
avant, sur le dessin des pontons. On se dira : « Merde, on n’y
avait pas pensé ! » Mais commencera alors une autre boucle de
développement. »
Un règlement à étudier à la
lettre
Ce nouveau règlement permet aux équipes de développer de
nouvelles idées, mais il faut absolument que la Fédération
internationale valide : « Imaginez que vous trouvez une idée
géniale pour votre aileron avant. Vous avez les yeux de l’amour et
vous vous dites, ça va passer. Vous construisez votre voiture pour
cet aileron et cette idée. Et puis, en décembre, les gars
de la FIA débarquent et vous disent : « Non, c’est interdit !
Vous avez oublié l’article 56.B alinéa 3. » Votre voiture,
c’est poubelle. Même chose pour le moteur. Quand on a une
idée, il faut s’assurer qu’elle est légale », rappelle
Vasseur. L’hiver promet d’être très studieux au sein des onze
écuries du paddock.


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