17 November 2025 09:33

Vannes fait vibrer le Roazhon Park

Après la victoire face à Grenoble
ce dimanche lors du match de clôture de la 11eme journée de Pro D2
délocalisé à Rennes, Jean-Noël Spitzer et ses joueurs ont confié
avoir apprécié cette expérience inédite.

Le pari était osé, presque fou. Mais il a été parfaitement
réussi par Vannes. Devant près de 30 000 spectateurs, les joueurs
de Jean-Noël Spitzer ont pris le meilleur sur Grenoble à l’occasion
d’un match délocalisé sur la pelouse du Roazhon Park de Rennes.
Habitués aux quelques 11 000 places du Stade de la Rabine, les
Bretons ont un temps retrouvé une ambiance comme celles parfois
vécues durant la saison passée, alors qu’il évoluaient pour la
première fois en Top 14.

« Ça restera un évènement pour le club et un souvenir pour
ceux qui ont participé,
a confié l’entraîneur vannetais dans
des propos recueillis par le quotidien local Le
Télégramme
. C’était un moment particulier, pas un match
décisif, mais un match important sur le plan moral. Il fallait le
gagner. »
Auteur d’un match quasiment parfait au pied, Maxime
Lafage a assuré que « c’était un grand honneur, beaucoup de
fierté »
d’évoluer à Rennes.

Une ambiance qui a pu poser
problème

Des souvenirs qui ont commencé à se construire bien avant le
coup d’envoi d’une rencontre programmée un dimanche soir pour
l’occasion. « L’arrivée au stade, avec cette foule devant,
c’était un moment incroyable, a assuré le buteur. On en a parlé
dans les vestiaires. L’ambiance, le bruit… C’était un moment
magique qui restera gravé. »
Son compère Simon Augry, auteur
du premier essai de la rencontre dès la 7eme minute, a concédé
n’avoir « pas réalisé à quel point ça pouvait être
déstabilisant ».

Toutefois, le troisième-ligne aile assure que cela restera «
un des plus beaux matchs et des plus beaux événements »

auxquels il a pu prendre part dans sa carrière. Un match devant
autant de spectateurs qui peut également avoir des inconvénients.
« Au coup d’envoi, il fallait crier alors qu’on était à deux
mètres car on ne s’entendait pas,
a-t-il ajouté. Je me
suis dit que ça allait être compliqué d’annoncer les touches. Il
fallait que je resserre les mecs le plus possible pour passer la
communication. »

Spitzer : « Une fois que tu y as
goûté… »

Un bruit qui a toutefois su faire place au silence quand les
buteurs se sont présentés face aux poteaux. Si Maxime Lafage a
assuré que « c’est toujours particulier », il a essayé de
ne pas déroger à ses habitudes. « Je suis dans ma routine, dans
ma bulle mais c’est impressionnant de passer de beaucoup de bruit à
ce calme, cette hauteur de tribunes, cette foule,
a confié le
buteur vannetais. C’était un grand moment, pour le public ou
pour nous. »

Jean-Noël Spitzer, quant à lui, assuré que son groupe «
s’attendait à ça » dans « un stade magnifique propice à une bonne
ambiance car les gens sont très proches du terrain »
. Une
première expérience qui donne déjà des idées au technicien
vannetais. « Une fois que tu y as goûté… On n’a qu’une envie :
y retourner ! »
, a-t-il conclu. Simon Augry, quant à lui,
gardera en mémoire « l’engouement qu’il y a derrière le club
»
, convaincu « qu’il y aurait eu 50 000 places, ça aurait
pu être rempli »
.

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