Un joueur prend sa retraite à 22 ans à cause d’une commotion

22 ans et une carrière déjà terminée… Mason Gordon, ancien
international australien des moins de 20 ans (2022 et 2023) a
publié une lettre relayée par son club des Queensland Reds ce
mercredi. On apprend que l’arrière met un terme à sa carrière.

« Après avoir subi une commotion cérébrale lors d’un
entraînement de pré-saison, dont je continue à ressentir les
symptômes, et avec le soutien d’un avis médical, j’ai pris la
décision difficile de me retirer du rugby pour des raisons
médicales. Il s’agit d’une blessure malheureuse, mais je
suis reconnaissant pour les souvenirs que j’ai de ma carrière de
rugbyman professionnel et je chérirai à jamais les amitiés que j’ai
nouées », a-t-il écrit.

Après avoir joué pour les Melbourne Rebels, Mason Gordon avait
rejoint cette saison les Reds – 4e après 11 journées de championnat
– qui évoluent en Super Rugby. Frère de Carter Gordon qui a disputé
avec les Wallabies la dernière Coupe du monde, Mason doit mettre un
terme à sa carrière.

Des commotions à répétition

« La commotion a longtemps été négligée, en partie car dans 90 %
des cas, elle guérit toute seule et assez vite », expliquait David
Brauge, neurochirurgien à Toulouse et qui travaille en étroite
collaboration avec la Fédération français de rugby (FFR). Depuis
plusieurs années, les commotions cérébrales sont de plus en plus
visibles dans le monde du rugby.

De nouveaux protocoles ont été mis en place au niveau
international pour diminuer les risques et encadrer les commotions.
De la prise en charge par le staff médical sur la pelouse jusqu’à
la potentielle reprise sur le terrain, 11 critères doivent être
suivis. Troubles de l’équilibre, convulsions, perte de connaissance
font partie des critères qui peuvent empêcher un joueur de
retourner sur le terrain s’il n’y répond pas positivement. Depuis
les révélations de l’ancien international français Sébastien
Chabal, le sujet est au coeur des discussions au sein des
instances.