9 September 2025 15:21

UAE éteint l’incendie

« Je voulais bien terminer avec l’équipe, c’était un peu le sujet des négociations avant la Vuelta, je voulais une belle sortie. Mais parfois, apparemment, ça n’est pas possible, quand ça ressemble plus à une dictature. » Le jeune coureur espagnol, furieux d’apprendre son départ dans un communiqué publié par ses employeurs pendant la Vuelta alors qu’il était convenu que l’annonce intervienne après la fin de ce Tour d’Espagne uniquement, avait allumé un petit incendie au sein de l’équipe UAE Emirates, qu’il quittera bien à l’issue de la saison.

Des accusations qui n’ont évidemment pas été du goût de sa direction. Lundi, dans les colonnes de Marca, Joxean Fernandez Matxin atenu à calmer le jeu. Le directeur des couleurs chères à Tadej Pogacar assure que « l’amitié » entre les deux hommes est « intacte », de la même façon que leur relation « n’a pas changé », à l’entendre, et qu’Ayuso sera « traité avec le même respect et le même engagement jusqu’au 31 décembre, date de fin de son contrat ».

Avec beaucoup de second degré, Matxin confie d’ailleurs qu’il espère avant l’heure que le vainqueur des 7e et 12e étapes sur cette Vuelta « ne gagnera aucune course contre nous ». Voilà pour ce qui a tout de formalités. Car évidemment que le dirigeant garde en travers de la gorge ce terme de « dictature » employé par son futur ex-coureur.

Matxin : « L’équipe a cédé, on voit bien qu’il n’y a pas de dictature »

En guise de réponse à celui qui devrait poursuivre sauf coup de théâtre ou revirement de dernière minute sa carrière chez Lidl-Trek, Matxin rappelle qu’UAE Emirates a accepté d’adapter le calendrier de fin de saison de l’Espagnol à sa demande. Et ce en dépit de la complexité comme de la précision des souhaits de l’intéressé. « Lorsque nous avons décidé ensemble de ne pas laisser Pogacar venir (sur la Vuelta), nous avons discuté avec Juan de la possibilité de retirer Plouay, la Pologne et le Canada de son programme, car il devait finalement venir à La Vuelta. Il a demandé à ne pas faire l’altitude et à faire sa préparation à Jávea. Il avait besoin d’une période de concentration en altitude, ce qui lui manquait peut-être. Il nous a demandé de le faire à Jávea, et nous l’avons accepté (…) « .

Pour une équipe présentée comme une « dictature » par Ayuso, elle a donc fait preuve, selon son manager, de beaucoup de flexibilité. « L’équipe a cédé, donc on voit bien qu’il n’y a pas de dictature », conclut Matxin, qui s’appuie également sur le deal convenu avec celui qui accumule les succès depuis le début de la saison, dont Tirreno-Adriatico, le Trofeo Laigueglia et la Drôme Classic, pour que ce Tour d’Espagne constitue sa dernière sortie sous son maillot actuel. « Je lui ai dit que s’il gagnait une étape, le contre-la-montre par équipes ou le classement général sur la Vuelta, il serait tiré d’affaire. Il en a déjà fait deux sur trois, il ne participera donc pas au Tour de Guangxi ». Ayuso aura du mal après tout cela à encore parler de « dictature ».

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