Tour de France : Pogacar-Armstrong, comme Prost-Hamilton

Sauf séisme, Tadej Pogačar
remportera son quatrième Tour de
France le 27 juillet prochain. La question n’est même
plus vraiment de savoir s’il existe du suspense concernant
l’identité du vainqueur de la Grande Boucle. Mais plutôt de
connaître l’étendue de l’écart entre le Slovène et celui qui finira
sur la deuxième marche du podium à Paris.

Pour le moment, le leader d’UAE Team Emirates devance le Danois
Jonas Vingegaard de quatre minutes et treize secondes. Tout porte à
croire que ce temps va s’accentuer au cours des prochains jours.
Détenteur de plus de cent victoires professionnelles à seulement 26
ans, le natif de Klanek ne cesse d’impressionner. Mais aussi de
questionner.

Forcément, les 35 dernières années de l’histoire du cyclisme
poussent à la suspicion. Nombreux sont les téléspacteurs du Tour de
France à comparer l’hégémonie de
Tadej Pogačar à celle de Lance Armstrong
durant la première moitié des annés 2000. Pour Christophe Bérard,
tracer un tel parallèle entre les deux coureurs n’est pas
fondé. 

Pogačar-Armstrong, un gouffre en matière de matériel

« La comparaison avec les années sales et de plomb des
années Armstrong n’a pas de sens. Les vélos, depuis quelques années
sont de véritables bolides. Et la nutrition est beaucoup plus au
point. Ce n’est pas comme cela qu’il faut douter »,
explique le journaliste au service des Sports du Parisien,
lors d’un chat avec les lecteurs.

Celui qui suit la Grande Boucle pour le quotidien régional
utilise une comparaison avec la Formule 1 pour démontrer
l’absurdité d’un tel raccourci. « C’est comme si vous me
compariez les temps de la Ferrari de Prost à celle d’Hamilton.
Aucun rapport !, assure-t-il. Si on veut douter, c’est sur
l’ultra domination de Pogacar sur ses adversaires qui ont les mêmes
vélos. Là, le gouffre est énorme. »