Tony Parker pistonné ?

L’été prochain sera marqué en ce qui concerne le basket français
par les grands débuts de Tony Parker sur le banc de l’une des
équipes de France. Le quadruple champion de NBA avec San Antonio
toujours président de l’ASVEL a été nommé nouveau sélectionneur des
Bleuets U17 et étrennera ses nouveaux galons à la Coupe du monde en
Turquie (27 juin au 5 juillet). Pour beaucoup, « TP » a
été pistonné. Jacques Monclar le regrette profondément et crie au
« TP-bashing » dans le dernier opus du podcast de NBA
Extra.

« Quand on dit que c’est du piston, que c’est ceci cela.
Mais attendez : on parle de Tony Parker quand même. Qu’on l’aime ou
qu’on ne l’aime pas (…) Sans critiquer le coach précédent des U17
ni quoi ou qu’est-ce. Mettez-vous à la place des gamins qui vont
avoir (Tony Parker comme entraîneur)… Je crois que c’est un bien
pour la France d’être représentée par Tony Parker et il aura un
staff autour de lui », peste l’ancien coach, qui avait
notamment conduit Antibes à deux titres de champion et connaît
suffisamment bien le métier pour savoir que ce qui attend l’ancien
capitaine des Bleus sera tout sauf évident.

Monclar: « Si Thierry
Henry, ça a bien marché quand il a pis l’équipe
olympique… »

« Il sera jugé sur ses résultats et il faut du courage pour
être coach. C’est un métier de solitude en étant entouré. C’est un
peu la chanson d’Orelsan : seul au milieu de tout le monde ».
L’ex-joueur de Limoges, vainqueur de la Coupe des Coupes avec le
CSP et auteur tout récemment de la biographie « Bonjour,
Bonsoir » avec Rémi Reverchon (éditions Amphora), s’appuie
notamment sur l’exemple Thierry Henry, de surcroît ami proche de
Parker, pour appuyer sa thèse. « Je veux dire : si un joueur
comme Thierry Henry quand il a pris l’équipe olympique, ça a bien
marché alors que ce n’avait pas marché à Monaco et même à
Toronto ».

Quant à ceux qui sont certains que « TP », qui passe
actuellement son DES, a profité d’un passe-droit pour réaliser l’un
de ses rêves, Monclar, aujourd’hui consultant sur la chaîne beIN
Sports, leur rappelle comment cela se passe aux Etats-Unis, où on
peut devenir coach en NBA sans posséder le moindre diplôme.
« Steve Kerr avait été consultant sur ESPN pendant six ans
avant de prendre les Warriors. Et avant, il était GM, il n’avait
aucune expérience de coach. » Monclar n’est de toute façon pas
surpris des critiques dont fait l’objet Parker. « On parle de
la Fédé, donc il y a plein de gens… »