Tokyo: Alcaraz règle ses comptes

Pas content, fessée ! Carlos Alcaraz avait pris 6-3, 6-2 contre
Taylor Fritz le 21 septembre dernier à San Francisco en Laver Cup.
« Je vais prendre ma revanche », avait assuré
l’Espagnol, pas habitué à perdre, et encore moins de cette manière.
Mais il ne fallait pas vexer le numéro 1 mondial, qui a tenu
parole, et balayé à son tour l’Américain (6-4, 6-4 en 1h32) , ce
mardi en finale du tournoi de Tokyo (ATP 500), dix jours après que
ce dernier l’a humilié sous les couleurs des Etats-Unis face à un
Alcaraz qui défendait, lui, de nouveau le temps d’un week-end, la
tunique de l’équipe monde. Transparent dix jours plus tôt face à un
Fritz au meilleur de son tennis ce jour-là, le prodigieux
« Carlitos » avait de nouveau enfilé mardi pour sa
neuvième finale de suite son costume d’extra-terrestre.

Très vite injouable, le protégé de Juan Carlos Ferrero a attendu
le neuvième jeu (à 4-4) pour prendre pour la première fois le
service de son adversaire, sur une grosse faute en coup droit de ce
dernier. C’est sur une nouvelle erreur de son adversaire en coup
droit que le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle a viré en
tête dans cette finale, sur le jeu suivant. Manifestement gêné par
sa cuisse gauche, le numéro 5 mondial a fait appel au kiné au
changement de côté. Alcaraz ne s’en est probablement pas aperçu,
trop pressé de revenir sur le court pour en remettre une couche,
d’entrée, en faisant le break d’entrée sur un missile en coup droit
qui faisait exploser Fritz, pourtant sur la balle.

Alcaraz termine sur deux…
amorties

Après s’être cette fois fait strapper cette même cuisse gauche
qui semblait le gêner, Fritz s’est bien procuré sa deuxième balle
de break, mais sans parvenir davantage à en profiter. Son bourreau
n’a pas laissé passer l’opportunité, lui, sur le jeu de service
suivant de l’Américain, après un revers de ce dernier dans le
filet. Les jeux défilaient : 4-1 puis 5-1 – sur une terrible gifle
de coup droit qui laissait le lauréat du tournoi de Stuttgart en
juin dernier à plusieurs mètres – pour le vainqueur du dernier US
Open, alors à un jeu d’un huitième titre cette saison. Mais alors
qu’Alcaraz servait pour le gain du tournoi, c’est Fritz, un peu à
la surprise générale, qui allait s’offrir un léger sursis en
breakant enfin l’Espagnol, sur sa troisième opportunité, converti
sur un somptueux revers long de ligne.

Alcaraz, qui se voyait déjà probablement soulever le trophée,
semblait accuser le coup, d’autant que Fritz l’obligeait à servir
une fois de plus. La dernière cette fois. Après avoir distillé une
merveille d’amortie une fois de plus, Alcaraz gratifiait le public
d’une toute aussi plus sur la balle de match avant de pouvoir
célébrer son 24e titre en carrière (en 31 finales).
« Carlitos » fonce maintenant sur Shanghai, où rien ni
personne ne devrait lui résister de nouveau, tant le Murcien, qui
mène désormais 4-1 face à Fritz, est au-dessus de tout le monde
actuellement.