Thomas Voeckler, les lourdes accusations contre Tadej Pogacar et UAE

L’écrasante domination de Tadej
Pogacar passe de plus en plus mal auprès de
certains…
De son propre aveu, Tadej Pogacar a sans doute livré en 2025 la
meilleure saison de sa carrière. Si à l’inverse de la saison
dernière, le Slovène s’est contenté du Tour de France en matière de
Grands Tours, il a par ailleurs décroché trois Monuments – Tour des
Flandres, Liège-Bastogne-Liège et Tour de Lombardie -, le titre de
champion du monde ou celui de champion d’Europe.
Et à chaque fois, ses victoires n’ont souffert d’aucune
contestation. Que ce soit Jonas Vingegaard sur la Grande Boucle ou
Remco Evenepoel ou Mathieu van der Poel sur les courses d’un jour,
ils ont été incapables de résister à l’ogre slovène. De quoi en
lasser plus d’un…
« Pogacar est admirable. Ce qu’il fait est incroyable,
avec une simplicité et un plaisir de courir qui forcent le respect.
Mais oui : c’est ennuyant, a ainsi lancé Thomas Voeckler auprès de
Cyclism’Actu. Aux championnats d’Europe, l’intérêt de la course
était… pour la troisième place. Le public regardait qui sera sur le
podium. On ne peut pas dire que ce soit idéal pour le
suspense. »
« Ce n’est pas soutenable pour tout le monde »
« La domination d’UAE pose aussi question pour les
adversaires, a-t-il poursuivi. Quand une équipe recrute
les meilleurs jeunes talents, a les moyens de tout optimiser et
évolue peut-être dans un cadre financier différent de celui
d’équipes sponsorisées par des entreprises traditionnelles, on
finit par déréguler le marché.  Pour exister aujourd’hui dans
le top 10 mondial, il faut un budget qui a doublé par rapport à il
y a cinq ans. Ce n’est pas soutenable pour tout le
monde. »
« Le problème, c’est qu’une arrivée massive d’argent a
tout fait exploser : les salaires, les budgets, les exigences,
a-t-il encore renchéri à ce sujet. Certains équipiers n’en
profitent même pas. Beaucoup d’entreprises ne peuvent plus investir
dans le vélo comme avant : les montants sont trop élevés. Mettre un
frein à cette inflation serait bénéfique, mais cela demanderait une
coordination énorme entre les équipes, l’UCI, les
organisateurs… »


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