29 December 2025 05:48

Tadej Pogacar, l’incompréhension

Auteur d’une nouvelle saison XXL,
Tadej Pogacar est LA star du cyclisme mondial. Un statut qu’il a du
mal à appréhender.

Tadej Pogacar est un peu plus entré dans l’histoire du cyclisme
en 2025. Grâce à ses victoires sur le Tour de France,
Liège-Boastogne-Liège, le Tour Tour de France, le Tour de Lombardie
ou aux Championnats du monde, le Slovène a signé une saison en or.
Au point d’être désigné par L’Equipe Champion des champions monde
devant Armand Duplantis et Carlos Alcaraz.

Le leader de la Team UAE-Emirates n’est que le deuxième cycliste
à recevoir un tel honneur après Greg Lemond, sacré en 1989, ce que
l’intéressé explique sans peine. « Le cyclisme est
vraiment un sport particulier, pas facile à suivre et à pratiquer.
Cela me paraît plus simple de regarder un match de tennis qu’une
course qui dure six heures,
a-t-il expliqué. Au tennis,
seulement deux mecs s’affrontent pour la victoire et tu en soutiens
un des deux. En vélo, tu en supportes un également, mais 175
coureurs peuvent le battre. Les probabilités sont complètement
différentes. C’est pareil au basket, c’est un match entre deux
équipes. Nous, 23 formations s’affrontent sur une seule
course. »

Ce sacre prouve la dimension exceptionnelle prise par Tadej
Pogacar. Une situation que le natif de Ljubljana a du mal à
appréhender. « Je suis toujours sur la planète
Terre (sourires). C’est vraiment chouette de voir tous ces
gamins, fans de cyclisme, si jeunes, en particulier quand ce sont
mes supporters. Mais je n’ai pas l’impression d’être une
star »,
a-t-il assuré.

« Je ne suis pas une grande star »

« Je suis toujours frappé quand un gars m’arrête dans
la rue alors que je suis en civil, au restaurant, ou quand il me
demande une photo, les mains tremblantes, même si parfois il ne
t’écoute même pas quand tu leur réponds et qu’il veut juste la
photo,
a-t-il poursuivi. Mais je ne suis pas une grande
star. Si je décide d’aller en Asie par exemple, on ne va peut-être
pas me reconnaître. À Barcelone, à Bruxelles ou en Italie, c’est
différent. Tout dépend de l’endroit où je me
trouve. »

Et Tadej Pogacar en est convaincu. Ce statut n’est pas fait pour
durer. « Je sais qu’un jour, tout s’arrêtera et que je voudrai
juste retourner à une vie normale. Je n’ai pas ce besoin, cette
envie, de montrer constamment que je suis le meilleur,
a-t-il
expliqué. Parfois, c’est agréable de disputer une course et de
ne pas ressentir le besoin de gagner absolument. »

Author