Tadej Pogacar, l’énorme surprise
Observateur avisé de ce Tour de
France, Cyrille Guimard est étonné de la façon de courir très
prudente de Tadej Pogacar.
Comme attendu, Tadej Pogacar domine les débats sur ce Tour de
France. S’il a une nouvelle fois abandonné le maillot jaune, lundi,
afin de ne pas perdre de temps ni de forces dans le protocole
d’après-course, le Slovène affiche déjà deux victoires d’étape et
compte plus d’une minute d’avance sur son principal rival, Jonas
Vingegaard.
Le leader de la Team UAE Emirates n’a pourtant pas forcé depuis
le début du Tour de France, semblant prendre soin de s’économiser
en vue des échéances à venir. Les Pyrénées approchent et le triple
vainqueur du Tour de France espère bien en profiter pour se
rapprocher d’un quatrième sacre.
La façon de courir de Tadej Pogacar étonne d’ailleurs Cyrille
Guimard. « Pogacar qui a dû acheter un paquet de bonbons
de sagesse et qui maîtrise la course, mais qui la maîtrise bien,
intelligemment, qui fait les efforts au moment où il faut les
faire, c’est-à-dire qu’il n’en a pratiquement pas fait depuis le
départ, en dehors du contre la monte mais là tout le monde est
à égalité », a-t-il ainsi confié auprès de
Cyclism’Actu.
Jonas Vingegaard moins serein que Tadej Pogacar
« Les efforts qu’il a faits, ça a été pour aller
chercher des bonifs, quelques secondes à droite, quelques secondes
à gauche. Mais il l’a fait sur deux coups de pédale, c’est-à-dire
sans se rentrer dedans, même sur l’étape de lundi au
Mont-Dore, a-t-il poursuivi. Il a attaqué à un moment où
ça commençait un petit peu à l’énerver, où il fallait un petit peu
remettre les choses dans l’ordre. Mais il a fait quoi ? Il a fait
800 mètres et puis il s’est rassis. Vingegaard était bien content
d’ailleurs. »
Pour l’ancien patron de Bernard Hinault ou Laurent Fignon, Jonas
Vingegaard est en revanche bien moins à son aise. « On
sent une fébrilité chez Vingegaard qui n’est pas serein, qui essaie
de se rassurer au travers de mouvements de course. Mais pour
l’instant, prendre en défaut Pogacar, ça n’était pas possible cette
première semaine », a-t-il observé, avant de pointer la
seule mauvaise nouvelle pour Tadej
Pogacar : « Ils vont attaquer la montagne après
Toulouse en pleine possession de leurs moyens, avec un petit
handicap quand même pour Pogacar : c’est Almeida qui a été obligé
de rentrer à la maison malheureusement. Toutes les autres équipes
ont encore toutes leurs cartes. »
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