Stade Français-Racing, un derby sans vainqueur

Le Stade Français s’évite un camouflet à domicile. Un peu plus
d’un an après avoir renoué avec la victoire face au Racing 92 au
Stade Jean-Bouin, les joueurs de Paul Gustard ont fait preuve de
ténacité pour tenir en échec ceux de Patrice Collazo au terme d’un
match intense. Alors que les deux formations se sont montrées
maladroites dans les premières minutes de la rencontre, ce sont les
Ciel-et-Blanc qui ont frappé les premiers. Profitant d’une pénalité
pour aller chercher une touche à proximité de l’en-but parisien,
les Franciliens ont mis la marche avant sur un ballon porté. S’il a
été stoppé par les « Soldats Roses », il a ouvert une séquence de
jeu au près conclue victorieusement par Nathan Hughes dès la 7eme
minute.

Alors qu’Ugo Seunes n’a pas passé la transformation, l’arbitre a
renvoyé sur le banc Baptiste Pesenti pour dix minutes. Le
deuxième-ligne parisien a écopé d’un carton jaune pour avoir
multiplié les fautes sur cette action. Une infériorité numérique
qui n’a pas dérangé le Stade Français. En effet, Louis Carbonel a
très vite réduit l’écart sur pénalité avant que la défense
parisienne ne résiste face aux charges franciliennes. Au milieu du
premier acte, Ugo Seunes a pris acte de l’impossibilité de son
équipe à aller vers l’en-but adverse. Il a alors claqué un drop peu
académique à une quinzaine de mètres des perches. Le jeune ouvreur
du Racing 92 a trouvé la cible pour redonner cinq points d’avance
aux siens. Un matelas qui est parti en fumée peu avant la
demi-heure de jeu.

Le Racing 92 avait fait le plus
dur

Sur un ballon porté gagnant du terrain vers l’en-but des
Ciel-et-Blanc, Diego Escobar s’est mis à la faute en écroulant le
maul. Le talonneur francilien a immédiatement écopé d’un carton
jaune quand l’arbitre a accordé un essai de pénalité au Stade
Français, qui a profité de cette offrande pour passer devant au
tableau d’affichage. Un avantage que les Parisiens ont cru
amplifier avec un peu plus de cinq minutes encore à jouer en
première période. En effet, un nouveau ballon porté a été stoppé
sur la ligne mais l’incertitude a poussé l’arbitre à demander le
recours à la vidéo. Les images ont surtout mis en lumière une
obstruction lors de la formation du maul et le ballon a été rendu
au Racing 92.

Les deux équipes ont ainsi retrouvé leurs vestiaires sur un
avantage de deux points en faveur du Stade Français. Dès la
reprise, la tension est allée crescendo sur la pelouse du Stade
Jean-Bouin et cela s’est matérialisé par un accrochage entre Romain
Briatte et Jonny Hill. Le troisième-ligne parisien et le
deuxième-ligne francilien ont écopé chacun d’un carton jaune, avec
dix minutes pour faire baisser la pression. Les deux bancs se sont
alors ouverts et le rythme du match a pu en pâtir. La situation a
évolué à l’approche de l’heure de jeu avec un ancien du Stade
Français qui s’est signalé. Sur une combinaison entre Léo
Carbonneau et Ugo Seunes, Gaël Fickou a été servi sur l’aile
gauche.

Melikidze sauve le Stade
Français

Titularisé à l’aile en club pour la première fois depuis une
décennie, l’international français a fait parler sa vivacité pour
aller aplatir le deuxième essai du Racing 92, qui a repris les
commandes au tableau d’affichage. Dans la foulée, Louis Carbonel a
rapproché le Stade Français à deux points sur pénalité. Toutefois,
à l’entame des dix dernières minutes, les Ciel-et-Blanc ont fait un
pas de plus vers une nouvelle victoire à Jean-Bouin. Parfaitement
décalé par son demi d’ouverture, Wilfried Hulleu a profité d’être
démarqué pour inscrire le troisième essai des Ciel-et-Blanc. Ugo
Seunes a alors eu l’opportunité de donner un peu plus d’air à son
équipe mais il n’a pas trouvé la cible sur la transformation.

Repoussés à sept points, les Parisiens ont tout donné pour aller
chercher au moins le match nul dans les dernières minutes de la
rencontre. Ils ont été aidés en cela par le carton jaune reçu par
Joey Manu à la 77eme minute, consécutif à un plaquage haut sur Léo
Barré. Au-delà de la sirène, les joueurs de Paul Gustard n’ont eu
de cesse de pousser et ils ont dû attendre cinq minutes pour
trouver la faille. Après deux percées signées Sekou Macalou, Giorgi
Melikidze a forcé le passage pour aplatir l’essai ramenant les
Parisiens à deux points. Louis Carbonel a alors eu le ballon pour
arracher le match nul et il n’a pas tremblé face aux poteaux. S’il
reste invaincu à domicile cette saison, le Stade Français se
contente des deux points de ce match nul (20-20). Le Racing 92,
quant à lui, laisse échapper l’occasion de se relancer totalement
au classement.