Squiban savoure sa victoire sur le Tour

Victime d’un accident à l’entraînement en mai dernier qui aurait
pu lui coûter la vie, Maëva Squiban (23 ans) est devenue jeudi à
Ambert la première Française à remporter une étape sur ce Tour de
France qu’elle aurait pourtant pu manquer. « Au début, cela
n’avait pas été facile, mais l’équipe ne m’avait dit de ne pas
m’inquiéter et que je ferais le Tour. C’était vraiment un objectif
pour moi, surtout avec le départ en Bretagne. C’est ça qui me
permettait de rester motivée, et l’équipe m’a vraiment soutenue, je
les remercie de m’avoir fait confiance et je pense qu’ils sont
contents aujourd’hui de m’avoir fait confiance. Le reste, c’est un
lointain souvenir, je suis juste content de ce qu’il se passe
depuis le début du Tour », a expliqué la Bretonne sur
France Télévision après avoir été récompensée de son
magnifique numéro en solitaire dans le final de cette 6e étape, la
première de cette édition en montagne.

L’ex-coureuse de l’équipe Arkéa BxB Hôtels qui défend désormais
les couleurs de la formation UAE Team ADQ, l’une des plus
prestigieuses du peloton, était ravie que ses efforts aient enfin
été récompensés. « Depuis le début, j’ai plutôt de bonnes
jambes. J’avais été un peu malchanceuse après la première étape.
J’avais tenté lors des deux dernières, mais ça n’avait pas marché.
Aujourd’hui, je le sentais bien encore, donc je me suis dit
pourquoi ne pas encore essayé, on n’a rien à perdre. Je me sentais
bien, je me suis dit que j’allais essayer, et que si ça marchait,
tant mieux, et si ça ne marchait pas, que je réessayerais demain
(vendredi) ». La Brestoise, ivre de bonheur après l’arrivée et
en larmes après avoir passé la ligne, même si elle a attendu les
tous derniers mètres pour célébrer sa victoire (la plus belle de sa
jeune carrière) – « Ce n’est pas souvent que l’on vit ça, donc
c’est quand même pas mal d’émotions (…) Quand j’ai commencé la
descente et que j’avais encore une minute trente (d’avance), je me
suis dit que ça pouvait le faire, mais je voulais vraiment rester
concentrée et c’est vraiment quand j’ai vu la dernière ligne droite
que je me suis dit que c’était bon et qu’il fallait que je profite
à fond » n’aura pas besoin.

« Je n’aurais pas osé le
faire dans une autre équipe »

Déjà montée sur le podium il y a quelques jours, cette fois pour
se voir remettre le prix de la combativité, l’héroïne du jour,
comme Valentin Paret-Peintre avant elle au sommet du Ventoux sur le
Tour masculin, espère toutefois maintenant aider les équipières qui
lui restent à vivre la même joie qu’elle. « C’est un très bon
Tour de France et j’espère que ça va continuer sur cette
lancée », avoue Squiban, plus que jamais heureuse d’avoir
changé de maillot à l’intersaison. Mais de vie également. « Je
n’aurais pas forcément osé le faire dans une autre équipe (…) Le
staff est performant, me fait confiance et m’a vraiment fait
confiance pour ce Tour de France. On est vraiment au top du top et
c’est ce qui fait que l’on arrive sereines sur les courses et
prêtes. » Il ne serait pas étonnant d’entendre de nouveau
parler de la Bretonne d’ici à la fin de cette Grande Boucle.