Serena Williams vide son sac

La récente suspension négociée de
Jannik Sinner pour dopage fait réagir l’ancienne reine du circuit,
Serena Williams.
Trois mois de suspension, sur une période creuse en termes de
Grand Chelem, voilà comment Jannik Sinner a pu se sortir d’une
sacrée mauvaise passe, en négociant sa peine avec les instances du
tennis
mondial. Le numéro un à l’ATP pourtant avait été pris
par la patrouille pour un contrôle positif au clostébol – un
produit interdit.
Dans le landerneau de la petite balle jaune, la sentence n’a pas
manqué de faire parler sitôt prononcée, début février. Et le débat
reste ouvert puisque Serena Williams n’élude pas la question dans
un entretien accordé au Time Magazine, et un numéro consacré aux
« 100 personnes les plus influentes du monde ».
« On m’a tellement rabaissée, je ne veux le faire à
personne », introduit sur le sujet l’Américaine, créditée de
23 Majeurs dans sa riche carrière. « Je l’adore, j’adore sa
personnalité, son jeu, il fait du bien au sport. Le tennis masculin
a besoin de lui », poursuit elle à l’évocation de Jannik
Sinner.
Serena Williams pense à Maria Sharapova
Ceci étant dit, Serena Williams admet la clémence étonnante de
la sanction infligée à l’Italien, qui pourra faire son retour sur
les courts début mai à Rome. « Si j’avais fait ça, j’en aurais
pris pour 20 ans. Soyons honnêtes, on m’aurait même enlevé des
tournois du Grand Chelem », juge-t-elle.
Et de comparer le cas de Jannik Sinner à celui de Maria
Sharapova, qui en 2016 prit deux ans de suspension (15 mois en
appel) pour un contrôle positif au meldonium « sans faute
significative », donc sans volonté de dopage a priori. «
Bizarrement, je ne peux pas m’empêcher de penser à Maria
pendant tout ce temps, dixit Serena Williams. Je ne peux
pas m’empêcher d’avoir de la peine pour elle. »
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