Seixas et le Tour de France, la grande promesse

Au sortir d’un Tour de France
2025 mitigé pour ce qui est du cyclisme français, Paul Seixas est
attendu comme le messie sur l’épreuve dès l’an
prochain.
Beau huitième du Dauphiné le mois dernier, Paul Seixas ne se
sentait pas prêt encore pour attaquer le graal des grands
tours, pas assez armé à son goût du haut de ses 18
ans. « C’est sûr que c’est un rêve de faire le Tour, mais
ce n’est pas sensé de le faire maintenant », consentait-il
après son sacre mondial dans l’épreuve junior du contre-la-montre
en septembre 2024.
L’an prochain, ce pourrait être encore un peu tôt mais le jeune
talent tricolore est suffisamment mûr selon les observateurs pour
tenter sa chance enfin sur la Grande boucle. « Je suis
favorable à ce qu’il fasse le Tour de France, et ce dès 2026,
dixit Dominique Serieys, le directeur général de la formation
Decathlon-AG2R La Mondiale il y a peu sur RMC. Si vous ne le
faites pas, vous ne prenez pas de l’expérience. »
De l’expérience à prendre pour Seixas
Un postulat qu’entend l’ancien pro Jérôme Coppel, aujourd’hui
consultant sur les mêmes ondes. « Il faut qu’il apprenne Ã
découvrir le Tour et tout ce que ça représente: la pression
médiatique, le public, un plateau ultra relevé, les hélicoptères,
les bordures… Ce serait normal qu’il connaisse des trous d’air mais
il a besoin de cette préparation. Le Giro et la Vuelta, c’est très
bien, mais ce n’est pas du niveau du Tour. Si ton but est de gagner
le Tour, il faut aller sur le Tour ! »
« Je pense que Seixas doit essayer le Tour l’an
prochain, avec une grosse équipe autour de lui. Pas pour décrocher
une bonne place au général mais pour qu’il apprenne auprès des
meilleurs, renchérit Jérôme Pineau, autre ancien coureur
français de renom. Je l’imagine bien se montrer sur deux ou
trois étapes, signer un bon chrono face au gratin mondial, et
tenter des coups en montagne. S’il vient sur le Tour dès 2026, ce
sera uniquement pour apprendre et prendre de
l’expérience. »
Pogacar n’a pas été si précoce
« Il faut arrêter de dire que ça pourrait le
cramer ! C’est totalement faux, insiste Jérôme Coppel. Il est
bien entouré et l’idée ce serait qu’il y aille sans pression, avec
comme premier objectif de le terminer, pour prendre de la caisse
sur une course de trois semaines. Il serait là pour tenter des
choses, sans penser au général. » Et ce même si l’intéressé ne
serait pas surpris de voir Paul Seixas « finir dans le top
15 », voire même « remporter une étape du Tour
dès l’année prochaine ».
Fraîchement vainqueur de son quatrième Tour de France, Tadej
Pogacar avait goûté pour la première fois aux grands tours sur la
Vuelta 2019, à 20 ans. Avec trois victoires d’étape et une
troisième place au classement général à la clef. Un an plus tard,
il s’était attaqué au Tour de France en y coiffant la première de
ses quatre couronnes. Jamais un coureur n’avait triomphé si jeune
sur la Grande boucle depuis 1904 et Henri Cornet, tout juste 20
printemps alors.
Comments 0