18 December 2025 08:25

Sebastian Coe face au dopage

Alors que Ruth Chepngetich a
récemment été suspendue après un contrôle positif, le président de
World Athletics Sebastian Coe a confié sa frustration face à
l’impossibilité de rayer des tablettes des athlètes pris par la
patrouille.

Sebastian Coe aimerait faire place nette. En
juillet dernier, l’athlète kenyane Ruth Chepngetich a écopé d’une
suspension de trois ans appliquée à compter du 19 avril 2025 après
avoir été contrôlée positive à l’hydrochlorothiazide, un produit
diurétique apparaissant dans la liste des substances interdites par
l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). En conséquence, la
native de Kericho ne pourra pas reprendre la compétition avant le
mois d’avril 2028
, soit à quelques semaines de l’ouverture
des Jeux d’été de Los Angeles. Mais, si ses performances entre
avril et octobre 2025 ont été effacées, Ruth Chepngetich
reste bien visible dans les tablettes de World
Athletics
.

En effet, la Kenyane est la détentrice du record du
monde du marathon en 2h09’56’’
, temps établi à Chicago en
octobre 2024. Un état de fait qui n’est pas du goût du président de
World Athletics, qui a exposé sa position ce mardi à l’occasion
d’une visioconférence visant à faire le bilan de l’année 2025. «
Je partage votre frustration mais je ne suis pas
avocat
, a déclaré Sebastian Coe dans des propos recueillis
par l’AFP. Il y a bien sûr des difficultés juridiques car
la seule charge de la preuve ne peut être qu’un test positif et/ou
le fait établi qu’une infraction aux règles sur le dopage a été
commise au moment où la performance a été réalisée. »

Coe regrette de ne pas pouvoir
agir

Mettant en avant la difficulté d’assurer « rétrospectivement et
de manière catégorique » qu’un athlète avait ou non bénéficié de
substances interdites au moment d’établir une performance,
l’ancien athlète britannique a fait état de « beaucoup de
frustrations » face à cette situation, allant jusqu’à affirmer
qu’il « partage ce sentiment »
. En ce qui concerne Ruth
Chepngetich, cette suspension pour dopage laissera une trace
indélébile sur sa carrière, sans doute bien au-delà d’un record du
monde, qu’elle avait alors abaissé de deux minutes par rapport à la
référence alors détenue par l’Ethiopiene Tigist Assefa.

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