Scandale dénoncé sur le Tour de France

La communication des
organisateurs du Tour de France autour des chutes passe mal auprès
de certains.
Les coureurs ont bien mérité leur journée de repos sur le Tour
de France. Le peloton n’a pas ménagé ses efforts depuis le Grand
Départ de Lille comme en témoigné les 50 km/h de moyenne affichés
lors de la 9e étape, dimanche. Les organismes sont
éprouvés et ce d’autant plus que les chutes ont été nombreuses.
Plusieurs coureurs en ont été quittes pour abandonner, parmi
lesquels plusieurs cadors à l’instar de Jasper Philipsen, en lice
pour remporter le maillot vert, ou Joao Almeida, le lieutenant de
Tadej Pocagar au sein de la Team UAE-Emirates. De nombreuses voix
se sont fait entendre pour s’indigner de ses chutes à
répétition.
Aux premières loges lors de la chut de sprinter belge, Michael
Woods a ainsi regretté que « le sang, les vélos
cassées et un pauvre type déboulant dans une ambulance sont ce
qu’ils adorent vendre ». Une référence aux vidéos parfois
promues par ASO. Un avis partagé par Richard Plugge, le patron de
l’équipe Visma-Lease a Bike.
« J’aurais honte d’avoir des accidents pendant ma
course »
« On ne célèbre pas le cyclisme en montrant des
accidents. On célèbre le cyclisme en montrant le sprint entre
les plus grands sur le Mur de Bretagne et d’autres sprints, pas les
chutes. Je l’ai dit à ASO, mais ils incluent des images de chutes
dans leurs vidéos promotionnelles pour le Tour de France,
a-t-il ainsi déploré. Si j’étais organisateur, j’aurais
honte d’avoir des accidents pendant ma course. Je les cacherais
presque. Nous devrions avoir honte de montrer nos accidents au
monde entier, car ce n’est pas bien. »
« 29 % des chutes sont dues au comportement du coureur,
mais les 71 % restants peuvent être répartis en plusieurs parties.
Si l’on considère la situation, on peut tout ramener aux
circonstances de la course, par exemple le parcours, comme les
descentes raides ou les dos d’âne, a-t-il poursuivi. Les solutions
les plus faciles sont les parcours et l’environnement de la course.
Les organisateurs devraient faire mieux, en évitant d’installer des
ralentisseurs 150 mètres avant la ligne d’arrivée, par
exemple. »


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