9 October 2025 12:51

Sarrazin donne des idées pour améliorer la sécurité

Victime d’un grave accident à
Bormio en décembre, qui va lui faire manquer toute la saison à
venir, Cyprien Sarrazin a évoqué au micro d’Eurosport des idées
pour améliorer la sécurité des skieurs en course et à
l’entraînement.

Dans un peu plus de trois semaines, la saison de Coupe du Monde
de ski alpin débutera, mais ce sera sans Cyprien Sarrazin. Le
skieur, qui fêtera ses 31 ans ce lundi, a tiré une croix sur la
saison à venir, suite à sa lourde chute de décembre 2024 à Bormio
qui lui a valu un hématome sous dural (épanchement de sang dans le
cerveau), mais aussi une aggravation de ses problèmes de genoux.
Désormais rétabli d’un point de vue neurologique, le natif de Gap
soigne ses genoux et espère revenir à la compétition dans un
an.

Ce jeudi, le vainqueur des deux descentes de Kitzbühel en
janvier 2024 a donné une interview à Eurosport, où il est
notamment revenu sur les problèmes de sécurité pour les skieurs.
Cyprien Sarrazin assure que beaucoup de choses sont déjà faites,
mais qu’il y a encore des améliorations à apporter. « Il y a
des choses qui prendront du temps : changer les casques, utiliser
d’autres airbags, mettre de nouvelles normes par exemple. En
revanche, il y a une décision qui peut être mise en place très
rapidement : créer des lieux d’entraînement sécurisés et limiter
les heures de ski, comme ce qui est fait en Formule 1. Ce qui
limiterait les conditions piégeuses et rendrait la préparation un
peu plus équitable aussi », détaille le skieur.

Sarrazin : « Si on vient me
poser la question aujourd’hui, je saurai quoi dire et
proposer »

Cyprien Sarrazin, très touché par le décès à l’entrainement de
l’Italien Matteo Franzoso (« Ça m’a mis un coup. Je le
connaissais bien », reconnait-il), appelle à une meilleure
communication entre toutes les parties : « Il ne faut pas
attendre qu’il y ait des morts pour parler de la sécurité. On
aurait dû le faire bien avant, nous les skieurs en premiers. Moi,
je suis fautif aussi, je prends le départ, j’accepte tout ça.
Doit-on se réunir, se concerter ? Sûrement. La communication, c’est
le point de départ pour trouver des solutions. On doit avancer tous
ensemble. Jusque-là, je ne me sentais pas encore légitime
de proposer des choses.
Mais si on vient me poser la
question aujourd’hui, je saurai quoi dire et proposer. On ne peut
pas prendre ce sujet à la légère. On parle de vie humaine,
là… » Et Cyprien Sarrazin est bien placé pour savoir qu’elle
ne tient qu’à un fil.

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