Rolland n’était pas loin…

Et de deux pour Juan Ayuso (22 ans) ! Déjà vainqueur de la 7e
étape de cette Vuelta, vendredi dernier entre Andorre-la-Vieille et
Cerler, le jeune Espagnol a récidivé, ce jeudi, en remportant sa
deuxième victoire sur le Tour d’Espagne, la deuxième de cette
édition et la troisième sur un Grand Tour pour celui qui avait
également goûté au succès sur cette Vuelta à l’occasion du
contre-la-montre par équipes du 27 août dernier avec sa formation
UAE Emirates.

Arrivé aux côtés de son compatriote Juan Romo, très en colère
après avoir passé la ligne (geste d’humeur à l’appui), Ayuso, plus
rapide que le coureur de l’équipe Movistar, n’a laissé aucune
chance à son camarade d’échappée depuis cette deuxième banderille
plantée par le futur vainqueur à 25 kilomètres de l’arrivée à
laquelle seul l’ancien champion d’Espagne Espoirs sur route,
présent dans la massive échappée matinale de 52 coureurs, avait été
capable de répondre. Romo, solide rouleur issu du triathlon a bien
tenté de lancer ce sprint à deux et cent pour cent espagnol de très
loin, mais sans parvenir à désarçonner Ayuso ne serait-ce qu’une
seconde. Le lieutenant de Joao Almeida sur ce troisième Grand Tour
de la saison en l’absence du monstre maison Tadej Pogacar est
tranquillement repassé devant l’autre Ibérique de cette arrivée à
deux pour ajouter dans un fauteuil un nouveau succès à sa
collection alors qu’il ne représente depuis longtemps plus aucun
danger pour ce qui est du classement général.

Rolland n’était pas
loin…

Derrière, Brieuc Rolland (21 ans) a longtemps eu les deux hommes
en point de mire. Malheureusement pour le jeune Français, pointé
presque tout le temps à quinze secondes, tandis que le Britannique
Finlay Pickering (Bahrain-Victorious) n’était pas parvenu à suivre
son rythme et avait été rejoint par le groupe Mikel Landa, il a
finalement dû se contenter de la troisième place, à treize secondes
d’Ayuso. Le prodige breton de l’équipe Groupama-FDJ, qui découvre
les Grands Tours à l’occasion de ce Tour d’Espagne, peut se
féliciter d’avoir fait mieux que résister en dépit du train d’enfer
imprimé à l’avant par les deux Espagnols.

En attendant de lever les bras, comme l’a fait ce jeudi de
nouveau le jeune Espagnol qui délaissera ses couleurs actuelles à
l’intersaison, il s’offre son tout premier podium sur un Grand
Tour. Pas de changement au classement général à la veille de
l’arrivée au sommet de l’Angliru même si Matthew Riccitello (10e),
victime d’une chute au cours de l’étape, s’est fait peur. Jonas
Vingegaard conserve les commandes, avec 50 secondes d’avances sur
Almeida, leader de cette équipe UAE qui affiche désormais cinq
succès sur cette Vuelta, et 56 sur Tom Pidcock.