Roberto De Zerbi, l’incroyable coup de folie

Le technicien italien a surpris
son monde en titularisant le tout jeune Darryl Bakola face à
Newcastle, mardi, en Ligue des champions. Un choix
gagnant.
C’était la seule incertitude dans la composition d’équipe de
Roberto De Zerbi. Si en raison des nombreuses absences, il n’y
avait aucun doute concernant la défense ou le trio offensif, il en
était tout autrement au milieu de terrain où quatre joueurs
semblaient se disputer les deux places aux côtés de Pierre-Emile
Hojbjerg.
Mais dans l’esprit du technicien italien, ils étaient finalement
cinq. Car plutôt que Geoffrey Kondogbia, Matt O’Riley ou Angel
Gomes, l’entraîneur marseillais a choisi de titulariser Darryl
Bakola, seulement âgé de 17 ans. Et s’il a semblé perturber en fin
de première période par la grossière simulation dont il s’est rendu
coupable et qui lui a valu un carton jaune, le natif de Clichy a
réussi son baptême, délivrant même une passe décisive sur
l’égalisation de Pierre-Emerick Aubameyang au retour des
vestiaires.
Interrogé en conférence de presse, RDZ n’a pas manqué de rendre
hommage à son jeune joueur. « C’est une belle soirée,
surtout pour Bakola, qui a montré du courage et de la personnalité,
même après quelques erreurs », a-t-il ainsi confié après
s’être félicité de la belle prestation de ses hommes.
« Je sentais la bonne soirée pour Bakola »
« C’était un risque, mais nécessaire, a-t-il
expliqué. Il faut parfois oser. Vous savez, les joueurs, ce ne
sont pas comme les abricots : ils ne mûrissent qu’en jouant. Le
Vélodrome est un stade généreux avec les jeunes issus du centre, et
ils l’ont soutenu ce soir, même dans ses erreurs. »
Et l’entraîneur olympien de justifier son choix. « J’ai
préféré le faire jouer plutôt qu’Angel Gomes, pour des raisons
physiques. Face à la pression haute de Newcastle, son gabarit et sa
capacité à protéger le ballon pouvaient nous aider »,
a-t-il indiqué, ajoutant : « Je lui ai simplement
demandé de jouer comme au parc avec ses amis, sans pression.
»
« Il y a des choses que je sens, je me fie à mon
instinct. Je sentais la bonne soirée pour Bakola, je sentais qu’il
fallait un peu de légèreté mentale, a-t-il insisté. Si le
coach aligne un joueur de 17 ans, cela prouve qu’il a du
courage. Je pouvais donner ce courage aux autres avec ce choix.
L’aspect technique du match que j’avais préparé avait besoin des
caractéristiques de Bakola, plus que celles de O’Riley qui est
gaucher, plus que Gomes. J’avais pensé à Greenwood en 10 et Weah
ailier droit, mais Aguerd n’était pas là. C’était juste de mettre
Bakola. »


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