retour sur un procès qui a changé le droit international

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique latine est devenue un refuge pour de nombreux hauts responsables nazis. Des centaines de criminels de guerre s’y sont installés sous de fausses identités, profitant parfois de politiques d’accueil favorables et de réseaux clandestins.
Parmi eux, Josef Mengele, le tristement célèbre médecin d’Auschwitz, a vécu en Argentine avant de s’installer au Brésil, où il est décédé sans jamais avoir été traduit en justice. Klaus Barbie, surnommé le « boucher de Lyon », a été retrouvé en Bolivie avant d’être extradé vers la France, où il a été jugé pour ses crimes. L’arrestation d’Adolf Eichmann à Buenos Aires en mai 1960 par le Mossad a révélé au grand jour l’ampleur de la présence nazie en Amérique latine ainsi que les complicités dont ces criminels ont pu bénéficier pour échapper à la justice.
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Complicités et réseaux d’exfiltration : la filière des « ratlines »
L’arrivée massive de nazis en Argentine après la Seconde Guerre mondiale a été rendue possible grâce à des réseaux d’exfiltration clandestins, appelés « ratlines ». Ces filières, organisées depuis l’Europe, ont bénéficié de complicités déterminantes au sein de plusieurs institutions. L’Église catholique a joué un rôle clé, tout comme la Croix-Rouge internationale, qui fournissait des passeports et des documents de voyage. Souvent, ces actions se faisaient avec la connai […] Lire la suite
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