Rassat veut enchaîner !

La piste de Gurgl, en Autriche, vibre encore à l’incroyable
exploit de Paco Rassat (27 ans), le 22 novembre dernier dans la
station du Tyrol, où le slalomeur français s’était offert ce
jour-là sa toute première victoire en Coupe du monde. « Je
n’ai toujours pas de mots pour décrire ce qu’il s’est passé. Je
suis vraiment content. C’est un rêve qui s’est réalisé »,
avouait d’ailleurs encore tout récemment au micro de RMC
Sport le héros d’il y a deux semaines.

Pour son retour dans un portillon de départ, ce week-end, le
surprenant Savoyard venu griller en Autriche la politesse à Clément
Nöel, officiellement notre meilleur spécialiste seulement 12e à
Gurgl, espère connaître un nouveau jour de gloire. D’autant que cet
troisième slalom de l’année se déroulera à Val d’Isère, sur la
mythique Face de Bellevarde.

A domicile, Rassat rêve d’enfin dompter cette « Face »
qui ne lui a encore jamais réussi (« je vais essayer de
vaincre la malédiction ») et de faire du même coup honneur à
son dossard rouge de leader du classement général.

Rassat : « Val
d’Isère, ce sera une autre course »

« C’est un privilège et je vais essayer d’en
profiter », avoue dans Le Dauphiné le skieur de
27 ans, conscient qu’il sera attendu au tournant à Val d’Isère pour
son premier slalom depuis sa victoire à Gurgl –
« l’avant-course sera différent » – et devra
également supporter la pression de son nouveau statut. Rassat,
propulsé dans le Top 15 après ce premier succès en Coupe du monde,
assure qu’il lui en faut davantage pour perdre pied.

L’intéressé entend d’ailleurs faire le vide pour mettre tous les
atouts de son côté. « Il faut tourner la page. Val
d’Isère, ce sera une autre course », assure
« Rassat Rocket », son surnom, bien décidé à
frapper fort de nouveau. Une fois gommées les premières
imperfections des premiers entraînements. « La Face nous a
rappelé qu’il fallait être juste sur toute la piste. »
Comme à Gurgl, Rassat, au-delà d’être juste, tentera de se montrer
impérial.