que vaut le nouveau polar de Canal+ sur la mafia corse ?

« L’enfant qui n’a pas été embrassé par le village finira par le brûler pour sentir sa chaleur. » Ce proverbe africain pourrait résumer le parcours de Reda Campana dans Plaine orientale, nouveau polar en huit épisodes de Canal+, diffusé à partir de ce lundi 26 mai. C’est son interprète Raphaël Acloque (Tyran, Engrenages) qui l’a invoqué lors du dernier festival CanneSéries, où la série était présentée hors compétition, pour expliquer les (mauvais) choix de ce jeune voyou rejeté par les siens, dont la vengeance va consumer le paysage de la mafia corse…

Car quand Reda, né de père corse et de mère arabe, sort de la prison de Borgo après avoir purgé une peine de dix ans pour braquage, il peine à trouver sa place dans un monde du crime organisé qui a changé. Trop arabe pour la bande de son ex-complice, devenu le bras droit de César Carlotti (Éric Fraticelli) qui contrôle le nord de l’île, il est relégué aux basses besognes dans un point de deal géré par des Marocains et des Algériens, dont certains se méfient aussi de sa double origine. De quoi le pousser à nouer une alliance secrète et très risquée avec Inès (Lina El Arabi, vue dans Furies), sa demi-sÅ“ur perdue de vue depuis l’enfance. Devenue magistrate, elle vient en effet d’intégrer le nouveau pôle antimafia de Bastia. Leur objectif commun : faire tomber l’impitoyable parrain de l’organisation…

Créée, coscénarisée et réalisée par Pierre Leccia, et produit par Nicole Collet, le duo déjà aux commandes de la sal […] Lire la suite