que met en place la France pour ses ressortissants d’Israël et d’Iran?

“Qu’attendez-vous pour agir?” Dans une lettre adressée à Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, le député LR des Hauts-de-Seine Philippe Juvin a interpellé le gouvernement autour de la question du rapatriement des citoyens français bloqués en Israël.
Depuis vendredi 13 juin, et l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, déclenchée par une offensive de grande ampleur de l’État hébreu, les services du Quai d’Orsay sont confrontés à la problématique de garantir la sécurité des ressortissants français habitant ou séjournant dans ces deux pays.
Se signaler aux autorités
Au Sénat ce mercredi 18 juin, le chef de la diplomatie française a cette fois été interpellé par Cédric Chevalier, sénateur Les Indépendants de la Marne, qui a demandé la mise en place de “couloirs d’évacuation sécurisés” pour les Français en Israël et en Iran.
“Notre diplomatie doit se traduire par des actes concrets (…) Quelles mesures entendez-vous prendre afin de garantir le rapatriement rapide et sûr de nos concitoyens?”, a lancé le sénateur à Jean-Noël Barrot.
Pour l’heure, aucune opération de rapatriement en tant que telle n’est prévue en Israël ou en Iran. “Il y a d’autres pays qui ont fait le choix d’évacuer tous leurs agents. Ce n’est pas le choix que nous avons retenu, car c’est l’honneur de la diplomatie française de se tenir aux côtés des communautés françaises quelles que soient les circonstances”, a expliqué le ministre.
“Dès vendredi et le début des opérations militaires israéliennes”, la France a contacté ses ressortissants dans les deux pays et le Quai d’Orsay encourage les Français de passage à s’inscrire sur le Fil d’Ariane, pour être recensés. “Nous avons ouvert une ligne téléphonique”, ouverte 24h/24, 7 jours sur 7, a ajouté Jean-Noël Barrot.
“Clarifier les voies de sorties”
“J’ai réuni toutes les ambassades, nous allons renforcer le dispositif d’écoute, nous allons prendre contact avec les compagnies aériennes pour nous assurer de la disponibilité des places, nous allons clarifier les voies de sortie d’Iran, vers l’Arménie et la Turquie et d’Israël, vers la Jordanie et l’Égypte”, a-t-il enfin expliqué.
Lors du Conseil de défense et de sécurité, qui s’est tenu ce mercredi 18 juin à l’Élysée, Emmanuel Macron a demandé au ministère des Affaires étrangères “de prendre les mesures nécessaires pour faciliter le départ de ceux qui le souhaitent de ces deux pays”. Des opérations qui sont organisées par le centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère.
En Iran, le Quai d’Orsay appelle les Français à “se mettre en sécurité à l’extérieur de l’agglomération de Téhéran”. “L’espace aérien iranien et l’aéroport international de Téhéran demeurent fermés”, rappelle la diplomatie. “Les Français qui ne peuvent pas quitter Téhéran doivent se faire connaître, s’il ne l’ont pas déjà fait, auprès de la réponse téléphonique de l’ambassade”, est-il précisé.
Du côté de l’ambassade de Jérusalem, un formulaire pour un “dispositif d’aide au départ des touristes souhaitant quitter le pays” a été mis en place, mais pour les Français de passage. Il faut y indiquer ses noms, prénoms, numéro de téléphone et mail pour être contactés.
Le Quai d’Orsay, dans la nuit du 17 au 18 juin, a envoyé un message aux Français bloqués en Israël, appelant à “rester à proximité d’un abri, de se limiter aux activités essentielles et de suivre la situation avec la plus grande vigilance”.
“Les vols depuis et vers l’Aéroport Ben Gourion sont suspendus. Les ressortissants qui ne souhaiteraient pas demeurer en Israël dans l’attente de la réouverture de l’espace aérien peuvent privilégier un départ par les voies terrestres vers la Jordanie ou l’Égypte via les différents points de passage aux frontières”, ajoute la diplomatie française.
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