« Pour moi, cela représente tout »

Le duel entre Jannik Sinner et Carlos risque de nous tenir en
haleine pendant encore de nombreuses années, et cette saison, c’est
l’Espagnol de 22 ans qui a pris le meilleur sur l’Italien de 24
ans. Du moins du point de vue du classement ATP. En battant Lorenzo
Musetti jeudi au Masters de Turin, le natif de Murcie s’est assuré
de terminer la saison n°1 mondial pour la deuxième fois de sa
carrière, après 2022.

Ces deux dernières années, il avait laissé ce statut à Novak
Djokovic puis Jannik Sinner, mais 2025 marque son retour sur le
trône, grâce en partie à la suspension de trois mois de son rival
italien, ne l’oublions pas. Cette année, Carlos Alcaraz a remporté
deux tournois du Grand Chelem, trois Masters 1000 et trois ATP 500
(deux Grands Chelem, un Masters 1000 et deux ATP 500 pour
Sinner).

Alcaraz : « Depuis le milieu
de la saison, je me suis fixé cet objectif »

Un temps assez loin derrière l’Italien et même n°3 mondial
jusqu’à la mi-avril (derrière Zverev), l’Espagnol a enchaîné les
succès, pour finalement redevenir n°1 mondial en fin d’année. Et il
en est ravi : « Honnêtement, ça représente énormément pour moi,
a-t-il confié en conférence de presse. Être numéro un mondial en
fin d’année est toujours un objectif. Au début de l’année, je
voyais la première place très, très loin, Jannik remportant
quasiment tous les tournois auxquels il participait. Mais depuis le
milieu de la saison, je me suis fixé cet objectif car je pensais
que c’était possible. J’ai eu la chance de jouer un excellent
tennis dans de nombreux tournois consécutifs pour me donner une
chance de rivaliser avec Jannik pour la première place. Puis, lors
des trois ou quatre derniers tournois de l’année, je me suis battu
avec Jannik pour cette place et j’ai finalement réussi à l’obtenir.
Pour moi, cela représente tout. »

Alcaraz rejoint Borg, Edberg et
Hewitt

Le président de l’ATP Andrea Gaudenzi a tenu à le féliciter : «
Terminer la saison numéro un mondial est un exploit incroyable,
réalisé seulement par 19 joueurs en plus de 50 ans d’histoire. Le
faire deux fois avant l’âge de 22 ans le rend encore plus
exceptionnel. Cela témoigne non seulement du talent exceptionnel de
Carlos, mais aussi de sa soif insatiable de progresser et de sa
détermination à rivaliser avec les meilleurs. Il peut être
immensément fier de son parcours, et nous avons hâte de le voir
continuer à inspirer les fans du monde entier. »

Avec deux saisons terminées à la première place mondiale, Carlos
Alcaraz fait aussi bien que Bjorn Borg, Stefan Edberg et Lleyton
Hewitt. Prochaine étape : les quatre couronnes de John McEnroe et
Ivan Lendl. Et pourquoi pas un jour les huit de Novak Djokovic,
recordman en la matière ?