portrait d’une jeunesse à contre-courant

En 1967, les femmes devenaient mères à 24,2 ans en moyenne. Cinquante-huit ans plus tard, ce modèle s’est radicalement transformé : selon une étude publiée en mars 2025 dans l’ouvrage La Sexualité qui vient. Jeunesse et relations intimes après #MeToo, seules 16 % des femmes âgées de 18-29 ans et 8 % des hommes du même âge ont un ou plusieurs enfants.
Ce recul significatif de l’âge d’entrée dans la parentalité s’explique par plusieurs facteurs : mouvement d’émancipation des femmes face aux injonctions sociétales, priorité mise sur les carrières, généralisation des études supérieures, pouvoir d’achat, évolution des pratiques amoureuses… Ces transformations sociétales rendent d’autant plus singulier le parcours des jeunes qui font le choix inverse.
Lisa, 27 ans, heureuse maman du petit Elio, 16 mois, illustre parfaitement cette minorité. « Depuis la naissance de mon fils, je vis ma meilleure vie », confie cette jeune femme blonde. En couple avec son compagnon Maxime depuis cinq ans, elle habite la commune d’Oyonnax (Ain). « Nous souhaitions avoir un enfant à cette période, c’était un heureux événement et non un accident », souligne-t-elle.
Les classes populaires et les moins diplômées
Mais qui sont ces jeunes parents d’aujourd’hui ? Romain Philit, doctorant en sociologie, brosse leur portrait dans l’ouvrage La Sexualité qui vient. « Certains résultats étaient attendus, comme le fait que les classes populaires et les personnes moins diplômées entrent plus tôt dans […] Lire la suite
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