Pogacar, les nouvelles accusations

Tadej Pogacar en 2025 a encore écrasé la concurrence, flanqué de 20 succès et lauréat notamment du Tour de France, du Tour des Flandres, de Liège-Bastogne-Liège, des Strade Bianche, de la Flèche Wallonne, du Critérium du Dauphiné ou encore du Tour de Lombardie. Sans oublier ses sacres au Championnat du monde et au Championnat d’Europe.
Forcément, une telle domination ne suscite pas que de bons sentiments parmi ses pairs. La frustration s’invitant immanquablement à la table du peloton. Coureur français de la EF Education Easy-Post, Alex Baudin, dans un entretien accordé au Dicodusport, ose ainsi dire tout haut ce que beaucoup de monde pense tout bas. « Même sans être défaitiste — sinon on ne prend pas le départ — on sait très bien ce qui va se passer dans le final », dixit le Savoyard de 24 ans à propos de l’insatiable épouvantail slovène.
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« Il a deux jambes d’avance sur tout le monde. Dans le peloton, beaucoup commencent à en avoir marre de se faire écraser », poursuit Alex Baudin. Avant d’enfoncer le clou avec plus de force encore dans les mots: « C’est vrai, c’est beau pour le cyclisme à la télévision de voir des attaques à 100 kilomètres de l’arrivée. Mais ça tue aussi le suspense… Pogacar, il tue un peu la course ! A chaque fois qu’il est là , tout le monde court pour la deuxième place. »
« C’est prendre des claques tous les week-ends »
Lors de la dernière démonstration de force de Tadej Pogacar, sur le Tour de Lombardie, Alex Baudin a terminé 29e à près de sept minutes du Slovène (6’53). « Il faut se confronter au plus haut niveau pour progresser… Mais là , c’est prendre des claques tous les week-ends ! C’est un niveau qu’on ne peut même pas espérer atteindre un jour. L’écart est tellement énorme que ça devient un peu triste à la fin. Quand il est au départ, on sait déjà ce qui va se passer. »
Seule option potentielle pour contrecarrer les plans du glouton: la carte stratégique et une tactique suffisamment audacieuse pour prendre à revers le patron et son collectif. « La seule solution, c’est d’anticiper, car quand il attaque, c’est impossible de le suivre », juge Alex Baudin. Mais là encore, il y a un hic: « Il a la meilleure équipe autour de lui, et tous ses équipiers seraient capables de gagner des courses. Alors forcément, ça tue tout… Ça a vraiment transformé le cyclisme ces dernières années. C’est clair que ce serait plus amusant s’il n’y avait pas une équipe qui domine autant. »
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