19 December 2025 12:54

Pogacar en a marre

Comme il l’avait déjà fait jeudi
après la 18e étape, Tadej Pogacar, qui n’a rien tenté vendredi dans
la dernière ascension, n’a pas caché après l’arrivée à La Plagne
qu’il était pressé d’en terminer avec ce Tour de
France.

Ces deux derniers jours, les deux derniers en montagne de ce
Tour de France 2025, Tadej Pogacar a parfois semblé complètement
démotivé sur le vélo, comme lassé que cette course sur laquelle la
victoire lui est de nouveau promise depuis un moment déjà se
poursuive encore. Vingt-quatre heures après avoir reconnu qu’il
n’avait désormais qu’une envie : arriver à Paris et en finir avec
cette Grande Boucle, le Slovène, au sortir d’une 19e étape lors de
laquelle il a encore fait preuve d’une étonnante passivité, se
contentant de contrôler aux côtés de son rival Jonas Vingegaard
sans jamais donner l’impression de vouloir décrocher une nouvelle
victoire d’étape, a répété de nouveau son impatience de voir ce
Tour se terminer.

« Oui, là, ça commence à être un petit peu long, surtout
avec cette météo. Et avec la cérémonie derrière, c’est un peu
longuet… J’ai juste envie d’aller au bus et de prendre une double
bien chaude », a avoué sur France Télévision sous la
pluie de La Plagne celui qui sera sacré dimanche sauf accident pour
la quatrième fois de sa vie sur le Tour et pour la deuxième année
de suite de nouveau. « Pogi » a remporté quatre étapes
cette année, mais pas une de plus. Pourtant, vendredi encore, il
lui aurait probablement suffi d’appuyer sur l’accélérateur pour
priver Thymen Arensman de sa deuxième victoire d’étape.

Pogacar : « J’ai compté les
kilomètres jusqu’à Paris, c’était ça ma journée »

Le maillot jaune ne voit pas les choses comme ça. « Avec ce
rythme, j’espérais pouvoir maintenir l’écart avec Thymen. Mais il
allait trop vite en fait pour le train dans lequel je suis à
l’aise. Il était trop fort encore une fois, tout simplement.
C’était serré, mais il mérite cette victoire ». Le futur
vainqueur avait surtout déjà la tête aux Champs-Elysées, à
l’entendre. « Personne n’a collaboré derrière pour essayer
d’aller reprendre Thymen Arensman. J’ai imprimé mon rythme, en
comptant les kilomètres jusqu’à Paris. Je les compte d’ailleurs.
Voilà, c’était ça ma journée ».

Même s’il rappelle, pour ceux qui l’auraient éventuellement
oublié (et on ne leur en voudra pas) qu’il a quand même attaqué.
« J’ai essayé. Dès que l’équipe Décathlon a arrêté son train
d’enfer, j’ai lancé une grosse attaque. C’était un peu trop tôt
peut-être ». Rarement un immense favori avait attendu à ce
point l’arrivée…

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