Pogacar dopé ? La sentence tombe !

Intouchable cette année encore
sur le Tour de France, Tadej Pogacar cristallise bien des soupçons
quant à sa probité. Qu’en est-il selon les
instances ?
Tadej Pogacar a encore surclassé la concurrence. Seul au monde
sur la route du Tour de
France, le Slovène a rapidement mis tout le monde
d’accord, contrôlant avec une aisance déconcertante les velléités
offensives de son grand rival Jonas Vingegaard. Comme chaque année,
la domination de l’intéressé est si écrasante que la performance en
soi pose question. Mais pas pour tout le monde.
« Ça existe depuis la nuit des temps. Quand Merckx
gagnait, on avait les mêmes débats, tranche d’emblée David
Lappartient, le président de l’Union cycliste internationale, dans
un entretien accordé au Télégramme. Dès que quelqu’un gagne
très fortement, les soupçons arrivent. Mais il n’y a pas un sport
aussi contrôlé que le vélo. Pogacar a jusqu’à trois contrôles par
jour ! »
L’argument selon le patron de l’UCI est incontestable.
« On est le sport le plus contrôlé et on met quand même 10
millions d’euros (dans la lutte antidopage, déléguée à l’ITA).
C’est quand même énorme. Pas un autre sport au niveau mondial
en fait autant. Et le vélo de Pogacar, comme d’autres, a été
démonté entièrement. Rien n’a été trouvé. Donc, je n’ai pas de
doute à avoir en l’état actuel des connaissances. »
« Il faut rester vigilant », admet le président de
l’UCI
Même chose pour ce qui est du dopage mécanique. « On a
passé son vélo aux rayons X, on l’a démonté, on a regardé partout
avec des caméras, on l’a fait plusieurs fois par jour… Je pense que
l’on fait tout le nécessaire, précise David Lappartient, cette
fois à Ouest France. C’est le coureur le plus contrôlé du Tour
de France donc encore une fois, je n’ai aucune raison de douter.
Naturellement, comme dans tous les sports, il faut rester vigilant,
et on l’est à l’UCI. »
D’aucuns pourtant continuent de douter face aux données
stratosphériques du quadruple lauréat de la Grande boucle. C’est le
cas de Samuel Bellenoue, ancien directeur de la performance au sein
de la formation Cofidis. « En tant qu’entraîneur, quand on
connaît un peu la physiologie, on est un peu désabusés, on trouve
ça un peu gros. Et plus ça va, plus l’écart se creuse »,
souffle ce dernier dans les pages de L’Equipe.
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