Pogacar-Armstrong, le verdict est tombé

Tadej Pogacar a, comme l’année dernière, survolé la concurrence. Vainqueur de son quatrième Tour de France en juillet dernier, loin devant son grand rival Jonas Vingegaard, le champion du monde réalise une nouvelle saison extraordinaire. Au-delà de sa victoire sur la Grande Boucle, le Slovène de 26 ans a levé les bras sur les Strade Bianche, le Tour des Flandres, la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège et le Dauphiné Libéré. Et ce n’est probablement pas fini…

Capable de performer sur tous les terrains, Tadej Pogacar n’a pas d’égal dans le peloton. Régulièrement comparé à Eddy Merckx, le leader du Team UAE Emirates est en train de se faire une place de choix au panthéon du cyclisme mondial.

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Pour Johan Bruyneel, ancien directeur sportif de Lance Armstrong à l’US Postal et chez Discovery Channel, « Pogi » est assurément un meilleur et plus complet coureur que l’était l’Américain déchu de ses sept Tour de France pour dopage. « Je l’adore (Pogacar). C’est le meilleur de sa génération. De loin », a estimé l’ex-dirigeant belge dans les colonnes de DH Les Sports+.

« Armstrong, malgré toutes ses qualités, n’aurait pas pu imiter Pogacar »

Et d’ajouter: « Lance Armstrong, malgré toutes ses qualités, n’aurait pas pu l’imiter en étant performant sur les classiques et sur le Tour. Les pavés, ce n’était pas pour lui. Pogacar est unique. Il gagne les étapes clés. Le cyclisme a beaucoup évolué en 25 ans. Ils accumulent moins de jours de course. Ce n’est plus le même sport. Les règles ont changé. Aujourd’hui, je ne vois plus un coureur qui va endosser le maillot de leader d’un tour ‘donner’ l’étape à son compagnon d’échappée. »

Pour Johan Bruyneel est ensuite revenu sur le coup de blues de Pogacar lors du dernier Tour de France. « Depuis l’âge de 19 ans, le Slovène est sur le circuit. La pression est immense On les essore, a-t-il tenu à rappeler. S’il atteint l’âge de 30 ans sur un vélo, ce sera déjà pas mal. Lors de la dernière semaine du Tour, il était moins heureux. Je pense aussi qu’il était fatigué et moins impérial. J’ai beaucoup de respect pour les médias mais, au fil des années, ils se sont multipliés et toujours avec les mêmes questions. C’est usant. Ce qui m’a épaté chez Tadej Pogacar, c’est qu’il a remporté ses deux premiers Tours de France sans être ‘fini’. Aujourd’hui, c’est un vrai athlète. »