Pinturault n’a pas de regrets

Alexis Pinturault fait son retour. Absent du circuit de la Coupe
du Monde de ski alpin depuis janvier dernier à cause d’une fracture
du plateau tibial et lésion au ménisque du genou droit intervenue
lors du Super-G de Kitzbühel, le skieur de Courchevel va retrouver
la compétition à l’occasion du slalom géant d’ouverture organisé ce
dimanche à Sölden. Une course sur le glacier du Reiteralm qui lance
un nouveau défi pour le Tricolore, qui a décidé de se focaliser
uniquement sur cette discipline après une tentative manqué de
diversification sur les épreuves de vitesse. Un choix qu’il
considère encore comme « hyper intéressant, psychologiquement
».

« Découvrir quelque chose, avoir de nouvelles perspectives,
c’était motivant, ça m’a apporté beaucoup de fraîcheur, a confié
Alexis Pinturault dans un entretien accordé à Eurosport.
Mais quand on se blesse deux fois de suite, il faut revoir ses
priorités. Il ne me reste pas beaucoup d’années, cela ne servait
pas à grand-chose de reconstruire tout un modèle uniquement pour
une saison ou deux. » Avec les Jeux d’hiver de Milan-Cortina en
ligne de mire, le natif de Moûtiers a fait « ce qui (lui) a semblé
le plus pertinent ». Malgré un constat d’échec d’un point de vue
des résultats, le skieur tricolore assure qu’il y a du positif à
tirer de cette expérience.

Pinturault tire du positif de son
expérience en vitesse

« Cela m’a appris à développer certaines facultés : la glisse,
la lecture du terrain, la stratégie vis-à-vis des pistes », a-t-il
confié. Alexis Pinturault concède également avoir « perdu en
explosivité » mais avoir fait le nécessaire pour redresser la
barre. Cela passe par un retour à un poids plus optimal pour les
épreuves techniques, celui qui était le sien quand il a remporté le
classement général de la Coupe du Monde en 2021. Toutefois, la
blessure subie en janvier dernier pourrait s’avérer problématique.
« Elle a eu un impact sur mon tendon d’Achille, a-t-il admis. Je
n’ai pas pu faire beaucoup d’explosivité pendant énormément de
temps. » Mais ce retour s’accompagne également d’un changement
fondamental qui est le retour au sein de la structure fédérale. Ce
qu’il explique par son choix de ne travailler que le slalom géant
dans les mois à venir.

« Quand on ne fait plus qu’une discipline, avoir toute une
équipe autour de soi n’a plus de sens, a confié Alexis Pinturault.
Le calendrier devient beaucoup plus simple. Là où je faisais trois
disciplines, je n’en fais plus qu’une. On parle d’une dizaine de
courses au lieu de 30. » Un programme allégé qui devait lui
permettre de gagner en compétitivité, lui qui reste en quête d’un
premier titre olympique après l’argent sur le combiné en 2018 et
deux fois le bronze en géant en 2014 puis en 2018.