Philipsen trop facile

Jasper Philipsen a su remettre ça. Vainqueur de la 1ere étape du
Tour de France le 5 juillet dernier à Lille, le sprinteur belge de
l’équipe Alpecin-Deceuninck restera le premier à avoir levé les
bras en vainqueur sur la Vuelta, ce samedi à Novare. Une étape
disputée sur 186,7 kilomètres au départ de Turin qui a vu les
équipes invitées montrer le maillot.

Ainsi, Joel Nicolau pour la formation Caja Rural-Seguros RGA et
Hugo de la Calle pour l’équipe Burgos-BH ont su se glisser dans une
échappée de six coureurs formée dès les tous premiers kilomètres
parcourus sur les routes italiennes. Les deux Espagnols ont ainsi
été accompagnés par Pepijn Reinderink, Nicolas Vinokourov, Koen
Bouwman et l’Italien Alessandro Verre, heureux d’être à l’avant sur
ses terres. Si le peloton a tout d’abord été réticent à laisser
partir cette échappée, il s’est résolu à faire rideau et l’écart a
commencé à grandir.

De la Calle a insisté

Toutefois, les équipes de sprinteurs n’ont pas manqué de réguler
l’allure pour ne pas laisser plus de deux minutes aux six fuyards.
Un groupe de tête au sein duquel l’entente n’a pas forcément été
idéale. Ainsi, Nicolas Vinokourov a tenté sa chance en solitaire
sur les pentes de La Serra, seule difficulté répertoriée du jour.
C’est Alessandro Verre qui est allé chercher les trois points pour
s’emparer du maillot de meilleur grimpeur à l’issue de cette étape.
Le fils d’Alexandre Vinokourov a récidivé à l’approche du sprint
intermédiaire de Valdengo mais il a une nouvelle fois échoué.

Pepijn Reinderink s’est montré le plus rapide pour prendre le
maximum de points. Le peloton ayant drastiquement réduit l’écart,
les échappés ont coupé leur effort à un peu plus de 80 kilomètres
de l’arrivée. Tous sauf Hugo de la Calle. Le membre de l’équipe
Burgos-BH est parti seul, sans doute plus pour le prix de la
combativité que la victoire d’étape.

Philipsen trop
puissant

Après avoir compté jusqu’à une minute d’avance, le natif de
Castrillón n’a pas été en mesure de résister au peloton. Il a ainsi
été repris avec un peu moins de 40 kilomètres encore à parcourir. A
partir de là, les équipes de sprinteurs ont pris la responsabilité
du tempo avec la nervosité qui est allée crescendo mais sans
provoquer de chutes. Le final a vu le train de l’équipe
Alpecin-Deceuninck emmener sur un plateau Jasper Philipsen quand
Mads Pedersen a été enfermé et n’a pas eu son mot à dire. Sans
trembler, le coureur belge l’emporte devant Ethan Vernon et Orluis
Aular.

Bryan Coquard a essayé de jouer sa carte mais le sprinteur de
l’équipe Cofidis n’a pu faire mieux que septième. Avec cette
victoire, Jasper Philipsen aura l’opportunité de porter le maillot
rouge de leader du classement général ce dimanche entre Alba et
Limone Piemonte mais la montée finale ne devrait pas lui permettre
de le défendre avec efficacité.