Peugeot n’a pas la pression

Les 24 Heures du Mans débutent dès ce dimanche.
Après deux journées réservées aux vérifications techniques au cœur
de la préfecture de la Sarthe, les équipages engagés dans la 93eme
édition de l’épreuve vont prendre la piste ce dimanche pour prendre
leur marques. A cette occasion, Peugeot alignera ses deux
prototypes 9X8 mais l’ambition ne sera pas d’aller chercher des
résultats le week-end prochain. Interrogé par le site spécialisé
motorsport.com, Jean-Marc Finot a assuré que «
l’essentiel sera vraiment de faire une course
propre » avec le résultat qui en découlera à l’issue du
double tour d’horloge.

Pour sa troisième participation aux 24 Heures du Mans depuis son
retour en endurance, la marque française compte avoir tiré les
leçons du passé avec un prototype annoncé comme fiable. «
Je pense qu’au niveau de la fiabilité, on n’a plus d’épée
de Damoclès qui traîne, je dirais que tout a été traité, a
ajouté le patron de Stellantis Motorsport. On n’est pas à l’abri
d’impondérables, mais du point de vue opérationnel, on converge de
mieux en mieux. » L’an passé, Peugeot a revu en profondeur le
concept de son prototype avec notamment l’ajout d’un aileron
arrière. Mais, s’il y a eu un podium à Bahreïn pour la dernière
manche de la saison 2024, les résultats ne sont pas ceux
escomptés.

Finot : « Il n’y a pas de raison
qu’on s’en aille »

« On voit que dans les courses habituelles on est en bonne
convergence, puisque l’on a quand même participé à l’Hyperpole lors
des trois premières courses de l’année, a noté Jean-Marc Finot lors
de cet entretien. Je pense qu’avec les conditions
réglementaires spécifiques du Mans, ça va être plus dur, mais on
continue à s’accrocher. » La question de repartir d’une
feuille blanche à l’avenir, sur fond de prolongation de la
réglementation technique actuelle jusqu’en 2032 qui pourrait être
prochainement annoncée, a été évoquée. Toutefois, le patron de
Stellantis Motorsport a concédé qu’il « n’y a pas de possibilité »
d’un point de vue réglementaire dans l’immédiat mais cela pourrait
évoluer.

« On est partis sur une réglementation qui datait de 2021, pour
un championnat qui durait jusqu’en 2025, a rappelé Jean-Marc Finot.
Compte tenu des perspectives, je pense qu’il sera logique
de reconsidérer ça et de donner d’autres fenêtres, mais ce sera à
voir, ça ne devrait pas tarder. » En tout cas, un retrait
de Peugeot à court ou moyen terme est totalement exclu car le
championnat du monde d’endurance permet à la marque de faire parler
d’elle. « On est très content d’y être, donc tant qu’on
peut assurer les conditions de compétitivité, il n’y a pas de
raison qu’on s’en aille », a confié le dirigeant du groupe
Stellantis.