25 August 2025 04:59

Pauline Ferrand-Prévot, les lourdes accusations

Pointée du doigt cet été après
son incroyable domination sur le Tour de France, Pauline
Ferrand-Prévot a par le passé très vivement réagi au cas de dopage
d’une compatriote.

Pauline Ferrand-Prévot est un peu plus entrée dans
l’histoire du cyclisme et du sport français cet été. De retour sur
la route l’automne dernier dans la foulée de son sacre olympique en
VTT, la Champenoise a en effet remporté le Tour de France dès sa
première participation. Mieux, la championne olympique a écrasé la
course, se montrant irrésistible dans les deux étapes
alpestres.

La domination de PFP n’a pas manqué
de susciter de vives réactions. Et pas seulement en raison de son
impressionnante perte de poids à l’approche de la Grande boucle. A
l’instar de Tadej Pogacar, elle a également dû composer avec une
forte vague de suspicion sur fond de dopage. Conséquence de la
facilité avec laquelle la Française a maîtrisé les débats en
montagne, ses rivales semblant ne pas boxer dans la même
catégorie.

La coureuse de Visma-Lease a bike a
forcément mal vécu ces commentaires. Et ce d’autant plus qu’elle
s’est montrée par le passé très claire sur  la question du dopage. Il y a
cinq ans, alors que Marion Sicot venait d’avouer face aux caméras
de Stade 2 s’être dopée, se réfugiant derrière le harcèlement dont
elle expliquait avoir été victime de la part de son ex-directeur
sportif Pauline Ferrand-Prévot était montée au créneau sur les
réseaux sociaux pour fustiger le comportement de sa compatriote et
plus particulièrement ses explications.

« Ça m’énerve »

« Ça me dérange que le
montage du reportage laisse supposer que la cause de ces actions en
revient finalement à quelqu’un d’autre. Quel sportif de haut niveau
ne s’est pas retrouvé dans le dur, le doute, la souffrance, à un
moment de sa carrière ? On ne bascule pas dans le dopage pour
autant ! On ne peut pas lutter contre le dopage et ne pas réagir à
ce témoignage ! Parce que le dopage ne doit jamais être envisagé
comme une solution »
, avait-elle ainsi écrit dans un long
message, ajoutant: « Marion Sicot est une femme, que
l’affaire sort dans un contexte sensible, qu’on la met dans cette
position infantilisante. Et ça, ça m’énerve ! »

« Depuis petite, je me bats
contre cette idée de « la faible femme ». Et je me dis qu’un tel
témoignage peut faire passer les cyclistes féminines pour des
victimes. Or, je ne me reconnais pas du tout là-dedans,

avait-elle poursuivi. On a le droit d’assumer ce qu’on a fait,
pleinement. Que ce soit bien ou mal. Limite, même, c’est un devoir.
Quand on pourra toutes faire ça, assumer nos réussites comme nos
échecs, alors à mon avis, on aura atteint une idée de l’égalité
forte. »

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