Paul Seixas sur le Tour 2026, c’est non !

Malgré ses 19 ans, Paul Seixas est déjà au cœur de toutes les
attentes, notamment sur le Tour de France, où aucun Français ne
s’est imposé depuis désormais quarante ans et le dernier sacre de
Bernard Hinault. Conséquence des promesses affichées lors du
Critérium du Dauphiné en juin dernier ou, plus récemment, des
Championnats d’Europe et du Tour de Lombardie.

Avant de s’accorder quelques vacances bien méritées, Paul Seixas
doit désormais préparer la suite et notamment définir son programme
de courses en 2026. Avec une question centrale: doit-il prendre le
départ dès cette année du Tour de France ou se contenter pour sa
deuxième année chez les professionnels du Giro ou de la
Vuelta ?

Si beaucoup militent pour qu’il participe à la Grande Boucle, où
il pourra s’étalonner face à Tadej Pogacar et consorts, Bernard
Hinault se veut plus prudent. « Je crois qu’il vaut mieux
qu’il aille voir vers le Tour d’Italie ou le Tour d’Espagne pour se
situer déjà, car il y aura quand même de gros morceaux et puis il
pourra lever un peu le pied », a-t-il ainsi confié à
Cyclism’Actu en marge du Tour de France.

Christian Prudhomme n’en voudra pas à Paul Seixas

« Si j’étais lui, je passerais mon tour pour 2026, pour
me faire les dents face à des adversaires plus à ma portée. C’est
lui seul qui sait s’il a vraiment envie de le faire ou
pas. J’espère qu’il aura aussi le droit de donner son avis,
car ça le concerne en premier lieu », avait-il déjà
expliqué au début du mois à ce sujet, ajoutant :
« Est-ce qu’il ne faudrait pas commencer plutôt par le
Giro ou la Vuelta pour se dire :  »Tiens, je vais voir
comment je me comporte avec des très bons », plutôt que
d’attaquer directement avec le Tour de France où il tombera
obligatoirement sur Pogacar ? » 

Le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme ne veut pas
lui mettre la pression. « Je n’en voudrais pas à Paul
Seixas s’il ne venait pas sur le Tour en 2026, a-t-il affirmé.
J’ai aussi le sentiment que c’est une vraie pépite. Les gens
qui l’entourent, ses parents, son équipe, savent bien mieux que moi
ce qu’il convient de faire. C’est un surdoué. Il sera le bienvenu
quand il le souhaitera mais je ne serai pas déçu s’il n’est pas là
l’année prochaine. »