7 October 2025 03:02

Paul Seixas, les lourdes accusations contre Thomas Voeckler

Les choix tactiques de Thomas
Voeckler, qui a intimé à Paul Seixas de ne pas rouler dans le
groupe de contre-attaque n’ont pas été du goût.

Comme à Kigali une semaine plus tôt lors des championnats du
monde, le rouleur belge a dû se contenter de la deuxième place
derrière Tadej Pogacar et le coureur de la Quick-Step reconnaissait
sans mal la supériorité de Tadej Pogacar. « Le vainqueur a
mérité sa victoire et j’ai fait ma course, je suis content d’avoir
été dans le dur sans avoir été très loin derrière
, a-t-il
ainsi confié après la course. Je me suis bien battu, c’est la
place que je méritais. »

Remco Evenepoel l’avait néanmoins mauvaise à l’arrivée. Et plus
que le résultat même si « c’est dommage de finir encore
deuxième »,
c’est bien le scénario de ces championnats
d’Europe qui le frustrait. La faute à Paul Seixas. Ou plutôt à
Thomas Voeckler et sa décision de ne pas faire rouler le jeune
coureur dans le groupe de contre-attaque aux basques de Tadej
Pogacar.

« La coopération dans le groupe de contre n’était pas
optimale. C’était assez frustrant. À quatre dans les sections de
vent de face et de vent de dos, on aurait vraiment pu le reprendre.
Mais quand j’ai vu le manque d’aide, j’ai compris que ça allait
être difficile »
, a-t-il soufflé à l’arrivée, ajoutant:
« Au sommet, l’écart n’était que de trente secondes,
on n’avait donc pas complètement explosé. »

« Certains coureurs ont reçu l’ordre de ne pas
courir »

« Je crois vraiment qu’il était possible de revenir sur
Tadej. Si tout le monde dans le groupe avait travaillé
correctement, je pense que nous aurions pu y arriver. Mais certains
coureurs ont reçu l’ordre de ne pas courir »,
a-t-il
renchéri, pointant ainsi du doigt Thomas Voeckler, qui avait décidé
de faire rouler les Français présents dans le groupe principal
parmi lesquels Romain Grégoire et Pavel Sivakov.

Et l’incompréhension était la même chez Juan Ayuso, autre membre
du groupe de contre-attaque. « Ils ont décidé de ne pas rouler
dans notre groupe, mais dans celui derrière nous, et pour moi, ça
n’avait pas de sens. J’ai essayé d’aider Remco, j’étais un peu à la
limite pour me battre pour la victoire », a-t-il regretté.

A l’inverse, Paul Seixas n’avait rien à redire à la stratégie de
Thomas Voeckler. Bien au contraire. « Thomas Voeckler m’a
bien managé, il m’a dit de ne pas passer de relais au début parce
que l’équipe roulait derrière, c’était impeccable pour moi. Je me
suis fait un peu embrouiller par les autres mais ça valait le coup
avec l’énergie sauvée pour la fin »,
a-t-il soufflé au moment
de remercier son sélectionneur.

Et si le jeune coureur français a eu les oreilles qui ont
sifflé, il pourra se consoler avec les félicitations de Tadej
Pogacar. « « Champion d’Europe ! Journée fantastique
en France avec une incroyable équipe de Slovénie. Toujours une
atmosphère folle et on la représente avec fierté.
Je suis
reconnaissant pour les efforts et le soutien… Et chapeau à Remco
Evenepoel et Paul Seixas »,
a-t-il en effet écrit sur
Instagram.

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