Paul Seixas, le tremblement de terre

A son avantage dès ses premières
sorties chez les professionnels, Paul Seixas a rapidement convaincu
Thomas Voeckler de le sélectionner en équipe de
France.
Tout est allé très vite cette année pour Paul Seixas. Alors
qu’il découvrait le monde professionnel à seulement 18 ans, le
jeune coureur tricolore a enchaîné les grandes performances. Dès sa
première course, le natif de Lyon marquait les esprits avec une
cinquième place. Mais le meilleur était encore à venir à l’image de
son Top 10 au général sur le Critérium du Dauphiné, de sa médaille
de bronze aux Championnats d’Europe ou de sa septième place sur le
Tour de Lombardie, son premier Monument.
Et de son propre aveu, Paul Seixas ne s’attendait pas à une
telle trajectoire. « Franchement non. Comme je l’ai dit en
début de saison, j’étais là pour apprendre. C’est sûr que cette
année, j’ai vraiment beaucoup appris mais pas seulement, j’ai aussi
fait des résultats, et ça c’est ce que je n’imaginais pas en début
de saison, a-t-il ainsi confié lors d’une interview Ã
Eurosport. C’est vraiment une surprise. Je n’avais pas
spécialement d’objectifs, plutôt des étapes dans ma progression. Je
crois que j’ai réussi. »
Les bons résultats enregistrés dès ses premières courses dans le
grand monde l’ont d’ailleurs obligé à revoir ses plans pour la
deuxième partie de saison. « Tout ce qui était en début de
saison, c’était prévu, jusqu’au Tour des Alpes et même le Dauphiné,
en fonction des résultats. Cette fin de saison, elle était moins
prévue, a-t-il expliqué. J’avais prévu de faire le Tour du
Luxembourg, et puis la Chine (le Tour de Guangxi). Je suis parti
sur quelque chose de totalement différent, avec les Mondiaux, les
Europes, et puis le Tour de Lombardie pour finir. J’étais content
de finir là -bas. »
Thomas Voeckler convaincu très tôt
Et son équipe Décathlon-AG2R La Mondiale n’a pas été la seule Ã
changer sa feuille de route. Il en a été de même de Thomas
Voeckler, qui n’a pas hésité, malgré son jeune âge, à en faire l’un
de ses leaders, aux championnats du monde au Rwanda, où il a
terminé 13e et meilleur Français, comme aux Championnats
d’Europe en Ardèche, où il a donc décroché la troisième place
derrière Tadej Pogacar et Remco Evenepoel. A en croire l’intéressé,
sa troisième place sur le chrono des Championnats de France a
visiblement achevé de le convaincre.
« On a tout de suite eu une discussion assez franche
sur ce qu’on voulait faire, ce que voulait Thomas pour l’équipe et
pour moi. Bien sûr, j’ai été surpris mais j’étais surtout content
de pouvoir être sélectionné, a-t-il raconté. Pour moi,
c’était un rêve d’être chez les élites alors que j’étais encore
junior l’an dernier. Je savais que j’avais fait de bons résultats
mais une sélection en équipe de France, ça passe aussi par les
valeurs humaines, tout ce qui est à côté, et surtout la stratégie
de Thomas. Je n’ai pas été surpris qu’il m’appelle, je ne savais
juste pas si j’étais le profil qu’il cherchait. Evidemment, je n’ai
pas hésité. C’était vraiment une belle expérience Ã
vivre. »
Comments 0