Paul Seixas, l’annonce fracassante

Très en vue cet automne, Paul
Seixas est bien le « coureur d’exception » attendu, selon
Marc Madiot, qui n’hésite pas à le comparer à Bernard
Hinault.
Paul Seixas en avait visiblement encore sous la pédale malgré
une fin de saison particulièrement chargée avec les Championnats du
monde au Rwanda, les championnats d’Europe en Ardèche et le Tour de
Lombardie. Autant de courses où le coureur de Décathlon-AG2R La
Mondiale s’est mis en évidence, décrochant notamment le bronze aux
championnats d’Europe puis terminant septième de son premier
Monument en carrière.
Dimanche, pour sa dernière sortie avant des vacances bien
méritées, le jeune phénomène tricolore a en effet roulé pas moins
de 323 kilomètres, avec au programme plus de 8000m de dénivelé
grâce au Cornet de Roselend, le Petit Saint-Bernard ou le Grand
Saint-Bernard. De quoi encore marquer les esprits…
Manager de la Groupama-FDJ, Marc Madiot est déjà conquis et voit
les choses en grand pour le coureur de 19 ans. « Je pense
que c’est un coureur d’exception. Il l’a déjà démontré chez les
plus jeunes, mais il le confirme dès son arrivée chez les pros.
Donc oui, c’est un coureur d’exception qui devrait occuper le
terrain dans les prochaines années », a-t-il ainsi confié
auprès de Cyclism’Actu.
Paul Seixas-Bernard Hinault, même combat
Et pour l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix, Paul Seixas est
sans doute de la même trempe qu’un Bernard Hinault, dernier
Français à avoir remporté le Tour de France. « Je pense
que si on avait replacé Bernard Hinault dans la période actuelle, Ã
19 ans, il aurait eu les mêmes capacités que peut avoir un Paul
Seixas. Par exemple, ça situe un peu le niveau, a-t-il
poursuivi. Mais tout va plus vite aujourd’hui. Les coureurs
sont mieux préparés, mieux formatés, mieux éduqués, ce qui fait
qu’ils sont opérationnels beaucoup plus tôt. »
Réputée pour sa capacité à faire éclore de jeunes coureurs, la
Groupama-FDJ est pourtant passé à côté du prodige isérois.
« On essaie toujours d’avoir des bons jeunes. Après, on ne
peut pas tous les prendre non plus. On n’a pas de la place pour
tout le monde. Tout le monde n’a pas forcément envie de venir avec
nous. C’est un marché qui bouge, a justifié Marc Madiot,
ajoutant : « Il est plus proche de Decathlon AG2R de
par sa situation géographique que de chez nous. Les liens se sont
créés plus rapidement et peut-être plus facilement là où il est.
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