Paul Seixas, la grande annonce sur Tadej Pogacar

Et à l’en croire, il lui sera toujours difficile de rivaliser à
court terme avec le quadruple vainqueur du Tour de France.
« A la régulière, ce n’est pas pour tout de suite,
a-t-il ainsi confié lors de son passage chez Bistrot Vélo sur
Eurosport. Mais on connaît les meilleures performances
qu’il a faites. On va s’entraîner pour essayer de le battre. C’est
ça le sport. Il y a de belles étapes à franchir avant. Il y a
beaucoup de travail, ça c’est sûr. »

« L’écart d’âge est quand même important »

« C’est son niveau qu’il faut avoir pour gagner des
courses aujourd’hui, en tout cas les plus grandes », a-t-il
poursuivi, ajoutant au sujet du Slovène : « C’est
l’un des plus complets, dans ce qu’il fait, les courses auxquelles
il prend part, il est toujours prêt à gagner. Peu importe le profil
et le type d’effort, entre deux minutes et une heure, c’est le plus
fort. C’est assez dingue. C’est une source d’inspiration là-dessus
parce que c’est comme ça qu’on devient complet et qu’on peut gagner
les classements généraux. On essaye de comprendre comment il fait.
»

Mais Paul Seixas a un atout de poids dans sa main: sa jeunesse.
Alors que le coureur de Décathlon-AG2R La Mondiale a tout juste
fêté ses 19 ans, Tadej Pogacar est désormais âgé de 27 ans. «
L’écart d’âge est quand même important. Ça veut dire que nous ne
sommes pas dans la même génération et qu’au bout d’un moment, si
tout se passe bien, il sera sur le déclin avant moi », a-t-il
soufflé, prenant la peine de préciser: « Mais ce n’est pas le
but de le battre quand il est sur le déclin mais bien quand il est
à son niveau. »

« Je préfère prendre du recul et me dire que j’ai
encore du temps pour progresser, a-t-il conclu. Je
progresse à mon rythme, ça ne sert à rien de me dire que dans deux
ans, il faut que j’atteigne son niveau. Je préfère progresser petit
à petit et être la meilleure version de moi-même. »