Pau: Rey et Piqueronies assument

La Section Paloise est passée à côté de son
sujet. En déplacement à Bristol pour son deuxième match de
la saison en Champions Cup, la formation béarnaise a concédé une
très lourde défaite. A l’issue de la rencontre, le
capitaine palois Lucas Rey a évoqué « une énorme déception
» et même avoir « un peu de honte » après avoir encaissé
plus de 60 points face aux Bears alors que les joueurs béarnais
avaient « chèrement vendu (leur) peau pour s’y qualifier » la
saison passée. « C’est une faillite globale, on
n’a pas été capables de marquer, même proche des lignes en première
mi-temps, et défensivement on a pris beaucoup de points, a-t-il
ajouté dans des propos recueillis par le quotidien régional
Sud-Ouest. On a trop subi, on leur a trop couru
après. »

Si Sébastien Piqueronies avait fait le choix d’aligner une
équipe remaniée pour ce déplacement en Angleterre, Lucas Rey a
assuré que « c’est facile de se cacher derrière les
absences » avant d’ajouter que son club a « un effectif
dont on vante les mérites depuis le début de la saison, à juste
titre ». S’il assure que « les joueurs avaient le niveau d’être sur
le terrain », le capitaine palois reconnait qu’ils ont « juste été
absents ». Mais pas de quoi le faire baisser les bras, lui qui veut
« s’en servir pour la suite ». « Il reste deux matchs, il
faudra les jouer à fond, a-t-il conclu. On veut prendre
des points, de n’importe quelle manière. » Son entraîneur, quant à
lui, ne fuit pas ses responsabilités. « J’assume l’écart
collectif entre les deux équipes », a confié Sébastien
Piqueronies auprès de Sud-Ouest.

Piqueronies : « Un moment
d’apprentissage sérieux »

« Mais je pense que le plus important, c’est que chacun
des joueurs alignés aujourd’hui soit au niveau de l’intensité
individuelle attendue dans cette compétition », a-t-il
ajouté. L’ancien entraîneur des Bleuets voit dans cette
contre-performance « un moment d’apprentissage sérieux », sans
vouloir remettre en question l’engagement de ses joueurs. «
Je trouvais que mes joueurs avaient de l’énergie mais peu
de précision, a-t-il ajouté. Et j’ai trouvé qu’une équipe
a joué un rugby en avançant, avec des gestes techniques simples
mais sur un rythme effréné. Et l’autre a eu du mal à réussir ces
choses simples. » Assurant qu’un tel match « fait partie de (leur)
chemin », Sébastien Piqueronies y voit tout de même « un
coup d’arrêt, une belle tarte dans la gueule » qu’il
assume volontiers. Le déplacement sur la pelouse des Scarlets le 10
janvier prochain sera déjà décisif pour une place en huitièmes de
finale.