Paris 2024 pleure l’une de ses figures marquantes

Avant-dernier relayeur de la
flamme olympique lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris
2024, Charles Coste s’est éteint à l’âge de 101 ans.
Il était le doyen des champions olympiques, toutes nationalités
confondues. Charles Coste est décédé cette semaine, le jeudi 30
octobre, à l’âge de 101 ans. La famille du défunt précisant que
l’avant-dernier relayeur de la flamme olympique des
JO de Paris
2024 s’est éteint paisiblement, dans son sommeil.
Le 26 juillet 2024, après plus de trois quarts de siècle passés
hors de la mémoire collective, celui qui fut sacré champion
olympique de poursuite par équipes en 1948, lors des Jeux de
Londres, avait enfin pris la lumière, l’année de son centenaire.
Pour passer le relais à Marie-José Pérec et Teddy Riner au pied de
la spectaculaire vasque des Tuileries.
Le Varois né le 8 février 1924 était devenu cycliste
professionnel dans la foulée des JO londoniens, avec à la clef
notamment une prestigieuse victoire en 1949 dans le cadre du Grand
Prix des Nations – la référence alors des contre-la-montre. «
Ce jour-là , j’ai pris le meilleur sur Fausto Coppi, qui avait
pourtant gagné deux fois cette épreuve. Eh oui, j’ai été plus fort
que Coppi sur une journée », se souvenait-il avec
fierté.
« L’une des plus belles choses de ma longue
vie »
Décoré de la Légion d’Honneur sur ses vieux jours, en 2022 (un
privilège accordé aux champions olympiques français à partir de
1952 seulement), Charles Coste aura finalement connu la
reconnaissance nationale grâce aux JO de Paris 2024. « Un mois
avant la cérémonie, Tony Estanguet, m’a appelé et m’a dit:
« Prépare-toi à une surprise pour la cérémonie »,
soufflait-il dernièrement au Parisien. Une voiture m’a emmené
au Louvre et là , j’ai appris que je serai le dernier à transmettre
la flamme. Je ne pensais pas recevoir un tel honneur. »
« On m’a habillé aux couleurs des Jeux et ensuite, avec tous
les autres champions, on nous a mis dans une grande salle pour
regarder la cérémonie. Puis à un moment, il a fallu aller aux
Tuileries. Les autres y sont allés à pied et moi dans une
papamobile. Cette voiturette transparente. J’étais le pape des
Jeux. Et voir ensuite cette flamme s’élever a été une des plus
belles choses de ma longue vie », confiera-t-il enfin.
Persuadé d’avoir rendez-vous dans la mort avec ses trois anciens
coéquipiers des Jeux de 1948 partis bien avant lui, Charles Coste
avait ainsi imaginé la scène: « Je leur dirai: « « Les
gars, on ne nous a pas oubliés ». »


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