Paret-Peintre dompte le Ventoux !

Valentin Paret-Peintre a remporté
la première victoire française sur ce Tour de France 2025, au
sommet du Mont Ventoux ! Au terme d’un sprint à deux, le coureur de
Soudal-Quick Step a devancé Ben Healy.
Il aura fallu attendre la 16e étape, mais ça valait le coup !
Alors que le cyclisme français redoutait de finir la Grand Boucle
fanny pour la première fois depuis 1999, Valentin Paret-Peintre est
venu débloquer le compteur tricolore en remportant la mythique
étape du Ventoux ! Le coureur de Soudal-Quick Step a devancé Ben
Healy et Santiago Buitrago, deux membres de l’échappée du jour,
alors que derrière, Tadej Pogacar, sans doute moins en forme qu’il
ne l’espérait, n’a pu devancer Jonas Vingegaard que de deux
secondes.
Agé de 24 ans, Valentin Paret-Peintre entre par la grande porte
dans le cœur des Français, même s’il avait déjà gagné l’an passé
une étape du Giro. Le Haut-Savoyard, passé cet hiver de
Decathlon-AG2R La Mondiale (où évolue toujours son frère Aurélien,
également présent sur ce Tour), à Soudal-Quick Step, a livré une
magnifique étape et est récompensé de la plus belle des façons.
Membre de la grosse échappée du jour, il a parfaitement géré la
montée du Ventoux, même si Enric Mas semblait un temps avoir une
avance suffisante pour l’emporter. Et dans le sprint final, qu’il a
disputé avec l’ancien maillot jaune Ben Healy, le grimpeur a fait
valoir sa puissance pour devancer l’Irlandais sur la ligne et
devenir le premier Français depuis Richard Virenque en 2002 Ã
triompher au sommet du Géant de Provence.
Paret-Peintre, une première depuis Virenque
Avant l’ascension mythique du Mont Ventoux, cette étape avait
été relativement plate, à travers l’Hérault, le Gard et le
Vaucluse, et l’échappée du jour avait mis de longues minutes à se
dessiner, les équipiers du maillot jaune, à commencer par Nils
Politt (qui a rabroué un coureur de Movistar qui voulait partir aux
avant-postes) ne souhaitant pas qu’une grosse échappée se forme.
Marco Haller, Marc Hirschi (Tudor) et Xandro Meurisse
(Alpecin-Deceuninck) ont réussi à échapper à la vigilance du
peloton et ont compté jusqu’à 1’40 d’avance.
Mais alors qu’ils allaient être repris, après 72 kilomètres, un
groupe de 23 coureurs s’est détaché et les trois hommes ont pu
accrocher les wagons. Parmi eux, des équipiers de Pogacar (Sivakov,
Soler), de Vingegaard (Benoot, Campenaerts), et de très solides
coureurs (Arensman, Healy, Buitrago, Alaphilippe, Mas, Woods…), et
donc Valentin Paret-Peintre. Ils ont rapidement pris plus de trois
minutes d’avance, et au 105e kilomètre, Wright, Arensman,
Alaphilippe, Trentin, Mas, Velasco et Abrahamsen se sont échappés
de l’échappée, alors que le peloton maillot jaune pointait à plus
de six minutes derrière.
Victime d’une crevaison, Wright a dû quitter l’avant de la
course, et ils étaient donc six en tête au moment d’attaquer
l’ascension finale. Trentin puis Abrahamsen ont rapidement craqué,
puis Velasco, et Enric Mas a finalement décidé d’attaquer à 14
kilomètres de l’arrivée. Le coureur espagnol a sans doute envisagé
la victoire, mais à 3,5km du sommet, il a été repris par le duo Ben
Healy – Valentin Paret-Peintre, alors que des coureurs comme
Alaphilippe et Arensman avaient craqué. L’Irlandais et le Français
ont lâché momentanément l’Espagnol, qui est revenu, en compagnie de
Santiago Buitrago, à moins de deux kilomètres de l’arrivée. Mais
dans le sprint final, ils n’étaient plus que deux et
« VPP » était le plus fort.
Pogacar et Vingegaard au coude à coude
En parallèle de la lutte pour la victoire d’étape, Tadej Pogacar
et Jonas Vingegaard se sont livré une belle bataille également,
même s’ils ont sans doute pensé un moment qu’ils allaient pouvoir
jouer la victoire. Vingegaard a accéléré à neuf kilomètres de
l’arrivée, puis encore quelques hectomètres plus tard, pour tenter
de décrocher Pogacar, mais le Slovène est resté dans les roues sans
souci. Le Danois a retenté sa chance à quatre kilomètres, en vain
une nouvelle fois. Et à près de deux kilomètres du sommet, c’est le
maillot jaune qui a attaqué, mais sans parvenir à se détacher de
son rival non plus.
Finalement, Pogacar a pris deux secondes à son dauphin en le
devançant de quelques mètres sur la ligne. Le coureur d’UAE
Emirates n’était sans doute pas aussi fort que les jours
précédents, mais il a encore réussi à prendre du temps. Le
quatrième sacre sur la Grande Boucle se rapproche. Derrière, Kevin
Vauquelin a souffert, finissant à 3’42 du vainqueur, et Primoz
Roglic lui passe devant. Mais le meilleur Français reste tout de
même 6e du classement général.
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