OL, le complot dénoncé

L’OL l’a échappé belle cet été. Avec le concours de Michele Kang, suppléante d’un John Textor mis sur la touche, le club rhodanien a su renverser l’opinion de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) pour sauver sa place dans l’élite. In extremis. « La nouvelle direction a revu les comptes et retravaillé le budget en tenant compte de tous les points soulevés dans notre décision de première instance, jusqu’à obtenir un cadrage jugé satisfaisant par les auditeurs, réduisant notamment les besoins de financement, dixit le patron de la cellule suscitée, Jean-Marc Mickeler, dans un entretien accordé à L’Equipe. Après avoir ajusté plusieurs postes, elle a élaboré un budget révisé, financé ou garanti par Michele Kang et les actionnaires, démontrant le sérieux et l’engagement de la nouvelle équipe. »
Au total, la DNCG a jugé qu’il était nécessaire pour l’OL de se prémunir à hauteur de 240 millions d’euros – c’est dire l’exploit de la direction actuelle des Gones. « Le rôle de la DNCG est d’apprécier sur la durée la capacité d’un club à honorer ses engagements. Avec la majorité des actionnaires, nous avons construit une relation de confiance, même si nous avons parfois avec eux des discussions animées et robustes. Force est de constater que John Textor n’a pas toujours répondu aux attentes exprimées alors même qu’il nous avait indiqué avoir bien compris. La confiance s’est peu à peu érodée », souffle Jean-Marc Mickeler.
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Une mise en cause directe du businessman américain qui, naturellement, ne passe pas auprès de ce dernier. A peine publiée, l’interview du président de la DNCG a provoqué l’ire de John Textor, qui a donc décidé de répliquer dans un communiqué réalisé et relayé par ses soins. Le boss de Botafogo y dénonce une instance destinée à « servir les intérêts protectionnistes de certains et imposer un changement de direction au sein de notre club ».
Textor se serait sacrifié pour l’OL
« J’ai ouvertement remis en question le rôle de la DNCG, un panel subjectif d’entrepreneurs bénévoles, suggérant son remplacement par un ensemble de règles claires et nettes, martèle un John Textor remonté. Croire que ce forum de la FFF était une vraie discussion sur des réformes bénéfiques était une grave erreur. Défendre cette idée, alors que notre club se trouvait (à tort) dans une situation aussi précaire avec cette même instance, était tout bonnement imprudent. »
John Textor conclut sa missive en assurant que son retrait de la présidence de l’OL était son propre choix, « pour le bien du club ». « Promesse faite, promesse tenue – Mêmes actionnaires, direction différente – c’est la vérité de ce qui a finalement satisfait la DNCG », assène-t-il enfin, tournant ainsi en dérision la sentence d’un gendarme financier qui de son point de vue aurait fait de l’étude des comptes lyonnais une affaire personnelle. A ses dépens évidemment.
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